Vente aux enchères caritative : des créateurs de mode revisitent les meubles de La Redoute

Sylvette Lepers (La Redoute) a eu l’idée de faire upcycler par des personnalités créatives du mobilier invendu ou abîmé. Au-delà de créer de l’économie circulaire, cette opération, nommée « Les Uniques », a permis d’organiser une vente aux enchères chez Drouot, au profit de l’association Solfa (Solidarité femmes accueil).

« Cette histoire débute à Roubaix, dans l’outlet « Les Aubaines », où sont exposés les meubles et objets de décoration invendus ou défectueux de La Redoute, explique Sylvette Lepers, responsable des partenariats Créateur et Image, à FashionUnited. J’ai eu l’idée de faire s’y rencontrer la mode, le design, l’art et l’upcycling ».

Pour ce faire, elle choisit des créatifs aux univers différents, leur demande de se déplacer à Roubaix pour choisir une pièce et de se l’approprier.

Pour la mode, Benjamin Benmoyal, Alexandre Blanc (styliste femme pour Hermès), Charles de Vilmorin, Jeanne Friot et Kevin Germanier répondent présents, aux côtés de Pascaline Rey (créatrice de la marque de bijoux De Maarse Paris), Mathieu Tran Nguyen (architecte d’intérieur) et Elisa Uberti (céramiste).

Une lampe de Germanier vendue 2 200 euros à l’occasion de la vente aux enchères La Redoute

Chacun d’entre eux déploie son talent pour réaliser une pièce unique, pensée comme une œuvre d’art, dans le but d’être vendue aux enchères.

Drouot choisit de ne pas prendre de commission, car cette vente est organisée au profit de l’association Solfa (Solidarité femmes accueil), qui vient en aide aux femmes et aux enfants victimes de violences que La Redoute soutient depuis 2017, renforçant ainsi l’aspect solidaire de ce projet unique.

Le prix de départ est fixé à 400 euros, la vente est organisée le mardi 11 mars 2025 (dernier jour de la fashion week Paris) et le lot qui rafle la mise est la lampe de Germanier qui atteint 2 200 euros aux enchères. Pour cette pièce, Kevin Germanier a appliqué les perles directement sur le luminaire et ses trois globes en verre. Brodées les unes aux autres, elles sont fixées sans l’ajout de tissu.

Elisa Luberti, quant à elle, permet de remporter 850 euros en recyclant une console en bois et en y apportant des éléments en céramique. « L’idée était que la céramique fasse partie intégrante de la console, qu’elle ne soit pas simplement posée, mais en parfaite symbiose avec le bois dans un jeu d’équilibre », explique-t-elle dans le communiqué.

Au final, toutes les pièces se sont vendues (environ 600 euros chaque), offrant à cette opération, outre les arguments déjà cités, une extension au domaine de la mode comme démontré dans l’article sur Matter and Shape.