Rénovation de la Gare du Nord : un projet controversé
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La Commission nationale d’aménagement commercial (CNAC) a approuvé le 10 octobre le projet de rénovation et d’agrandissement de la Gare du Nord présenté par la SNCF et Ceetrus (groupe Auchan). Il avait été rejeté en juin dernier par la Commission départementale d’aménagement commerciale (CDAC). La Ville de Paris s’oppose désormais à ce programme et préconise un chantier davantage axé les missions d’une gare « hub », véritable noyau urbain. « Ce projet, qui ne correspond pas aux enjeux environnementaux actuels, doit évoluer significativement pour s’adapter aux attentes des voyageurs et des habitants. La Ville de Paris souhaite donc la poursuite de la négociation et proposera des pistes d’évolution au Préfet de Région et au Président de la Sncf » indique la Ville de Paris dans un communiqué. Une controverse politique, donc, qui n’est pas encore close.
Ce vaste programme de rénovation de la plus grande gare d’Europe, âgée de 155 ans, a été lancé en vue des Jeux Olympiques de 2024. Le calendrier est donc très court pour ce qui s’annonce comme un chantier titanesque. Le trafic de la Gare du Nord devrait passer de 700 000 voyageurs par jour à 800 000 en 2024 et 900 000 d’ici à 2030, indique la Sncf et Ceetrus. Ce programme immobilier, d’un coût de 600 millions d’euros, prévoit d’augmenter de 16 320 mètres carrés les espaces commerciaux de la gare (contre environ 5000 m2 aujourd’hui) via un nouveau bâtiment, situé à côté de la halle historique. Au menu également, 13 000 m2 de bureaux, d’espaces de co-working, 12 000 d’équipements sportifs et culturels, et une toiture végétalisée. In fine, il s’agit d’un tripler la surface totale de la gare (36 000 mètres carrés actuellement contre 120 000 à l’issue des travaux).