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Peta au Printemps Haussmann Paris : « Stop a la fourrure. Mort à vendre »

Par Florence Julienne

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Retail
Perturbation PETA devant le grand magasin Au Printemps Credits: Yann pour PETA France

En cette période de fêtes et de vitrines illuminées pour les passant(e)s, l’association Peta France a organisé une perturbation devant celles du Printemps Haussmann pour dénoncer le fait que le grand magasin parisien continue d'acheter et de représenter des marques qui utilisent de la fourrure naturelle.

En cette fin d'année 2024, les associations animalières se sont mobilisées pour demander aux grands magasins de ne plus soutenir les marques vendant des fourrures d’origine animale. L’histoire avait commencé par la perturbation du collectif Sipe à l'inauguration des vitrines des Galeries Lafayette, résolu à se fixer un objectif « atteignable ». Cette fois-ci, c’est Peta France qui récidive.

Natasha, organisatrice de cette action et militante animalière pour Peta, était accompagnée de Dino, Justine, Laura et de leur photographe Yann. Vêtue d’une vraie fourrure donnée à l’association par une militante, Natasha tenait, à bout de bras, un (faux) cadavre de renard ensanglanté. Dino et Justine brandissaient des pancartes sur lesquelles était inscrit : « Printemps : Stop à la fourrure ! » et « Mort à vendre ».

Le fait est que la marque du Printemps (et par extension celle des Galeries Lafayette) ne fabrique plus de pièces en fourrure, mais l’enseigne continue d’en référencer à travers les marques présentes. Après vérification en rayons, il s’avère que le fourrure bashing fonctionne. On trouve de plus en plus de vêtements en fourrure synthétique (Ecopel est un fournisseur qui a su se faire sa place).

Cependant, une marque comme Zapa continue de proposer des fourrures naturelles, tout en surfant sur le marché de la fausse. Même procès vis-à-vis de Louis Vuitton dont les collections comportent encore de nombreuses pièces en vison.

Stand Zapa au Printemps Haussmann Credits: F. Julienne

Et surtout, la tendance automne-hiver 2024.2025 veut que de nombreuses marques privilégient des peaux de mouton. Un animal maltraité comme le signale l’association PETA qui dénonce la pratique du mulesing (procédure chirurgicale consistant à enlever une partie de la peau autour de la zone anale des agneaux), le processus de la tonte, « généralement une expérience violente et terrifiante pour les moutons à travers le monde » ou encore « les violences mises au jour faisaient état de travailleurs donnant des coups de pied, des coups de poing et piétinant les moutons au niveau de la tête, les frappant au visage avec des tondeuses métalliques et laissant d’énormes entailles sur leurs corps ».

La perturbation ensanglantée, organisée au Printemps Haussmann, a évidemment interpellé les badauds et, de fait, alerté le service de sécurité qui s’en est pris à un des photographes professionnels, invité à relayer le happening. La solidarité de ses nombreux confrères n’a eu d’égal que celle des antispécistes (philosophie qui conteste la hiérarchie entre les espèces, plaçant l’homme au sommet du règne animal).

Ces derniers se battent pour la cause des animaux, victimes de cruauté au nom d’une beauté (et d'une alimentation) qui semble passée d’âge. « Malgré le froid, à l’approche des fêtes, personne n’est capable de défendre la mort pour la beauté » a partagé Yann, qui photographiait l’action pour Peta France, à FashionUnited.

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