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Olivia Grégoire s’exprime sur le débat que provoque le choix des dates des soldes d’hiver 2024

Par Florence Julienne

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Olivia Grégoire Crédits: Gézelin Grée -Minefi-économie.gouv

À l’aube d’un remaniement ministériel, la ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, Olivia Grégoire, fait un point sur le sujet du jour : la date des soldes d'hiver 2024.

Les soldes d’hiver qui débutent mercredi 10 janvier 2024 provoquent une (éternelle) confrontation entre petits commerçants et grandes enseignes. Les premiers plaidant pour un recul de leur date aux motifs qu’elles sont trop rapprochées du Black Friday et des ventes privées d’après Noël, noyées parmi les promotions permanentes, ou encore que « les collections d'hiver auraient pu bénéficier du mois de janvier et, au moins, d'une bonne partie du mois de février pour se vendre normalement, au juste prix » (Pierre Talamon, président de la FNH, à l’AFP).

Ce contexte pénalise le commerce de proximité, comme le souligne FashionUnited dans un précédent article, tout en se posant la question de savoir si le remaniement ministériel, dû à la nomination de Gabriel Attal au poste de premier ministre, allait, ou non, changer la donne.

Dans une dépêche dédiée, l’AFP fait part de la position d’Olivia Grégoire, jusqu’à présent ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme : « Un arrêté, qui a fait l’objet d’un "consensus", pris en application de la loi Pacte, fixe les dates des soldes au deuxième mercredi du mois de janvier pour ceux d'hiver et au quatrième mercredi du mois de juin pour ceux d'été. Nous ne sommes pas contre le fait que le dossier soit rouvert, mais il faut un minimum de propositions partagées. Et là, on ne peut pas dire que ce soit le cas. »

Un consensus qui favorise les grandes enseignes, un compromis difficile pour les petits commerçants

« Entre des enseignes qui souhaiteraient plutôt un modèle comme à l'étranger, avec des soldes qui démarrent immédiatement, et des indépendants et multimarques qui veulent des soldes le plus tard possible, le compromis semble loin, explique le cabinet d'Olivia Grégoire. D'autant que certains estiment que le système est presque le moins pire proposé et prônent le statu quo et le maintien du calendrier habituel, comme l'Alliance du Commerce, qui regroupe grands magasins et importantes enseignes de l'habillement et de la chaussure. »

« Moment certes très important pour la consommation et les commerçants, les soldes ne doivent pas devenir l'alpha et l'oméga du commerce, conclut le cabinet de la ministre Olivia Grégoire. Il y a des enjeux qui sont beaucoup plus importants et structurants, comme l'expérience en magasin et la transition écologique. »

Dans ce contexte de divergences, un nouvel encadrement des soldes ne semble donc pas au programme des autorités. À noter, tout de même, qu’à l’occasion du Fashion Reboot de l’IFM, Olivia Grégoire avait assuré qu’une politique publique en faveur de la mode est prévue en 2024 et a invité tous ses acteurs à se rapprocher de son ministère, de celui de l’Écologie, de l’Économie et de la Culture pour faire avancer les choses.

Le secteur de la mode (commerce et industrie) représente en France 150 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an, 580.000 emplois et rapporte 36 milliards de TVA à l'État, selon la FNH.

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