Loewe : la vie en boutiques à l’heure de l’inclusion et du respect de la diversité
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La marque de luxe Loewe, propriété du groupe LVMH, a reçu le « Culture inclusive Award 2024 » à l’occasion d’une cérémonie qui célébrait les maisons du groupe actives et fortes de projets en termes d’inclusion et d’équité. À cette occasion, Pascale Lepoivre, PDG de Loewe est entrée dans les détails de l’opération, en se confiant au FashionUnited.
Organisée au club We are (rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris), qui réunit des acteurs d’industries créatives et digitales, la cérémonie « Inclusion Index Awards 2024 » a mis à l’honneur l’action développée au sein des boutiques de la marque Loewe.
« L’initiative, menée en 2023 en Europe, USA, Moyen-Orient et Royaume-Uni, s’est passée en deux temps : nous avons d’abord fait, en ligne, une petite formation « Diversité et Inclusion » pour que toutes les équipes partagent les mêmes notions et une base de vocabulaire commune à propos des LGBTQIA+, des handicaps, etc., commente Pascale Lepoivre, au micro de FashionUnited.
Nous avons ensuite organisé 17 sessions en présentiel pour réunir les équipes intégrales de chaque magasin (les managers, les vendeurs et les personnes en back-office). Nous les avons fait travailler sur douze situations relatives à l’inclusion. Par exemple, un client qui ne veut pas se faire servir par quelqu’un de couleur. Dans ce cas, comment le manager est-il censé défendre l’employé ? ».
Tous les sujets de l’« Inclusion Index Awards 2024 » sont abordés dans le volet Culture inclusive
Le programme total comprenait 12 heures d'apprentissage pour les non-managers et 18 heures d'apprentissage pour les managers, en quatre étapes : sensibilisation, éducation sur les concepts et les terminologies, reconnaissance des situations sur le lieu de travail, application de l'apprentissage à l'action.
« Cf. le handicap physique, nous avons abordé le cas de quelqu’un qui a attendu dans la file d’attente, sauf qu’une fois rentré, le produit désiré n’était plus disponible, poursuit la dirigeante. Il n’était pas content et a mentionné le fait que nous n’aurions jamais dû le faire attendre, car il avait des béquilles. Un autre cas est celui d’une cliente agoraphobe qui venait en boutique le matin pour éviter la foule, que l’on a fait attendre assez longtemps et a eu une crise de panique arrivée à la caisse.
Pour chaque cas, nous avons ouvert la discussion, parce qu'il n’existe pas de solution absolue. Chaque groupe arrivait à une conclusion qui lui semblait concluante, avec l’aide d’une consultante et des équipes qui manageaient la réunion : qui aurait dû faire quoi ? Un débrief final a été mené avec une réflexion commune sur les résultats de chaque groupe. »