Les salariés de Decathlon réclament une hausse de leurs salaires

Face au montant des dividendes versés aux actionnaires, les salariés de Decathlon se sont réunis, à l'appel de la CFDT, devant plusieurs magasins en France afin de demander une réévaluation de leurs salaires, estimés disproportionnés. Une ritournelle qui enfle et s’inscrit dans le droit sillage d’une mobilisation, qui démarre le 19 janvier 2023 et promet de mettre une sacrée pagaille dans l’organisation de la fashion week Paris et dans les rues commerçantes des grandes villes.

« 10,16 euros/heure pour le vendeur(se) qui conseille, gère le stock, prépare les commandes, encaisse, booste son commerce ; intègre et forme ses collègues ; 11,37 euros/heure pour le responsable de rayons qui travaille 45 heures/semaine pour manager, piloter, évaluer et recruter ; 16,59 euros/heure pour celui qui dirige et a la responsabilité juridique d’un magasin à 17 millions d’euros en moyenne ; quatre cents millions d'euros de dividendes versés aux actionnaires Decathlon en 2022 pour celui « qui prend des risques » en optimisant fiscalement et en créant de la précarité : rééquilibrons la balance ! ».

Voici le message véhiculé par le collectif CFDT Decathlon qui a tracté et appelé à un débrayage, l’après-midi du samedi 14 janvier 2023, premier samedi des soldes d’hiver. Selon le syndicat, les magasins d'Aubagne, Mérignac, Metz, Rennes ou encore Lille sont également concernés. Le syndicat demande la répercussion systématique (des hausses) du SMIC ainsi que 3 pour cent de gain de pouvoir d'achat supplémentaire. Pour que la direction rouvre les discussions, il n’hésite à communiquer le mail professionnel de Bastien Grandgeorge, directeur général de Decathlon France, et invite à le solliciter en lui écrivant. Une réunion avec la direction est prévue le 24 janvier 2023, selon le délégué syndical Sébastien Chauvin.