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Grands magasins : les personnal shoppers n'ont pas le droit de vendre des produits Dior à l’étranger

Par Florence Julienne

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Dior FW24 Credits: ©Launchmetrics/spotlight

C’est ce que révèle un procès qui est allé jusqu’à la cour d’Appel entre le grand magasin parisien Printemps Haussmann et un salarié (Monsieur [K]), personnal shopper, licencié après avoir expédié pour 130 000 euros de produits Dior, pratique contraire à leur politique commerciale, sauf à titre exceptionnel et sous réserve de l'autorisation du Directeur de la Boutique Dior.

Un courrier adressé au licencié, diffusé par la cour d’Appel, indique : « Une telle insubordination et violation des procédures est inacceptable, d'autant que les conséquences avec la marque Dior auraient pu être préjudiciables pour l'entreprise et impacter nos relations commerciales […] Nous ne pouvons tolérer un tel comportement et le non-respect des procédures en vigueur dans l'entreprise. »

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Si l’employé a reconnu les faits, il ne s’est pas laissé faire, arguant qu’il ignorait que de telles mesures étaient en vigueur. De son côté, la société Printemps a fait valoir que la fiche de poste de Monsieur [K] l'obligeait à agir « dans le respect des procédures » et produit un courriel du 9 juillet 2019, que lui a adressé le directeur de la boutique Dior du Printemps, mentionnant : « Comme tu le sais les expéditions ont été arrêtées il y a plus de trois ans (à part pour quelques clients validés par la Direction Générale Dior). Cette règle est connue de tous et ne suit aucune exception à notre niveau. D'ailleurs, les Personal Shopper Printemps connaissent parfaitement la règle car nous posent la question régulièrement et nous répondons toujours par la négative. »

Cependant, à eux seuls et selon la Cour d’Appel, ces éléments étaient insuffisants pour établir que Monsieur [K] avait été informé, de façon claire, de l'interdiction d'expédier des articles de la marque Dior. D’autant que le courrier, envoyé par Printemps aux salariés stipulant cette règle, est postérieur aux faits. C'est donc à juste titre que le conseil de prud'hommes a estimé que le licenciement était dépourvu de cause réelle et sérieuse.

Néanmoins, voici les personnal Shoopers prévenus, d’autant que, selon le magazine Glitz, « du côté des Galeries Lafayette, le contrôle est encore un peu plus étroit, puisque c'est la griffe elle-même qui est directement responsable de toutes les ventes de ses produits. L'interdit d'expédition ne s'y applique donc pas. »

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