Commerces en France : ralentissement des investissements au premier trimestre 2024
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La situation difficile que traverse le secteur du retail rend les investisseurs assez frileux. Au premier trimestre de l’année 2024, les investissements dans les commerces ont considérablement diminué, et les prévisions pour le reste de l’année ne sont pas encourageantes.
Alors que le secteur du retail traverse une situation difficile, les investisseurs se montrent de plus en plus réticents à l’idée de développer des projets dans le commerce. Au premier trimestre de l’année 2024, 400 millions d’euros ont été investis dans les commerces physiques, selon les chiffres partagés par Cushman & Wakefield, spécialiste de l’immobilier professionnel. Un volume important qui est pourtant en baisse par rapport à 2023 (-70%) et aux moyennes historiques (-53% sur cinq ans). Ce premier trimestre fait suite à deux débuts d’années relativement importants, à plus de 1,3 milliard d’euros, et s’inscrit dans la tendance des derniers mois.
Pour expliquer cette baisse significative des investissements dans les commerces, Cushman & Wakefield évoque un point majeur, celui des grands volumes (supérieurs à 100 millions d’euros), enregistrés en 2023. Au premier trimestre 2024, seule une transaction ayant atteint un tel volume a été enregistrée. Il s’agit de l'acquisition du centre commercial « O’Parinor » par Klépierre et Sofidy auprès de Hammerson et Nps. Situé à Aulnay-sous-Bois, le centre commercial « O’Parinor » compte plus de 210 boutiques dont de nombreuses enseignes mode telles qu'Adidas, Bershka, Célio et Chaussea.
Le reste des transactions enregistrées au premier trimestre 2024, dans les commerces, était en dessous de la barre des 50 millions d’euros.
Contexte général du marché de l’investissement
Selon les données partagées par Cushman & Wakefield, le marché de l’investissement vient d’enregistrer sa plus mauvaise performance depuis 2009. Au premier trimestre 2024, il enregistre un recul d’environ 55 % sur douze mois. Le volume des signatures enregistrées sur les trois premiers mois de 2024, serait en fait le reflet de l’état d’esprit des acteurs, dès l’automne 2023. Durant cette période, le marché était paralysé suite aux désaccords entre acquéreurs et vendeurs au sujet de la réévaluation des prix.
Dans un contexte de ralentissement généralisé de l’activité, le segment des commerces maintient sa part de marché à un quart des volumes investis en immobilier banalisé (19% en moyenne ces dernières années).
Cushman & Wakefield estime que le deuxième semestre de l’année 2024 sera décisif pour déterminer si une potentielle reprise des volumes et un retour des investisseurs internationaux sur le marché français sont envisageables.