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Paris : quels salons et showrooms pour la présentation des collections femmes automne-hiver 2024/2025 ?

Par Florence Julienne

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Salons
Semaine de la mode parisienne, septembre 2023. Showroom Likewise Credits: F. Julienne

La semaine de la mode parisienne, bordée du lundi 25 février au mardi 5 mars 2024 par Paris Fashion Week, accueille des salons professionnels et des showrooms commerciaux, qu’ils soient privés, multimarques ou collectifs. Tour d’horizon

Premiere Classe : 35 ans et toujours à la recherche de fraîcheur via le soutien aux jeunes créateurs

35 ans, ça se fête, et c’est bien ce que comptent faire les organisateurs de Première Classe (également en charge de Who’s Next et Bijorhca), du vendredi 1erᵉʳ au lundi 4 mars 2024. Notamment en fêtant leur anniversaire avec l’Andam, dont ils sont partenaires, le vendredi soir. Concepstorisation des boutiques oblige, ce salon, à l’origine dédié aux accessoires de mode, présente aujourd’hui du prêt-à-porter.

Au total, 350 marques, des plus mûres aux plus jeunes, sont réunies sous les tentes du Jardin des Tuileries, scénographiées autour d’un parcours fantasmagorique, imaginé par Zyva Studio. « Une expérience spatiale qui joue avec les échelles et flirte avec le surréalisme, où une curieuse mascotte invite les visiteurs à déambuler entre les stands et les espaces de rencontre », dixit le communiqué.

Place aux jeunes créateurs. Partenaire du Festival de Hyères, Premiere Classe invite Igor Dieryck, Gabrielle Huguenot, Christiane Schwambach et Victor Salinier, lauréats 2023. L’incubateur de la filière du cuir Au-Delà du Cuir met avant quinze jeunes marques d’accessoires, de design d’intérieur ou de baskets, à travers une exposition dédiée. Enfin, lauréats du Grand Prix de la Création de la Ville de Paris, Clara Daguin et la marque d'accessoires Domestique viennent également profiter du mentorat de Premiere Classe

Affiche Premiere Classe mars 2024 Credits: Premiere Classe

Tranoi : des marques structurées en collectifs et showrooms pour plus d’efficacité

Du jeudi 29 février au dimanche 3 mars 2024, plus de 180 marques sont réunies dans le Palais Brongniart, autour de pavillons internationaux : vingt créateurs africains de pap et accessoires soutenus par Canex, dix talents coréens avec Kfashion82 par Shinsegae, huit créateurs péruviens avec Promperu. Mais aussi de showrooms internationaux : Tudoo Showroom (Chine), Berlin Showroom (Allemagne), Seoul Showroom (Corée du Sud), Hive Showroom (Chine) et Afa Showroom (Autriche).

Les organisateurs de Tranoï s’appuient également sur la direction artistique du salon du sourcing Première Vision pour acter les tendances automne-hiver 2024/2025. Coté couleurs, cinq coloris dominent : argile jaune, orange franc, gris simple, vert opale. Cette palette occurre quatre tendances mode : le denim, les pièces feel-good, les talents prometteurs et la vague métallique.

Enfin, et pas des moindres, il faut préciser que Tranoï n’est officiellement plus partenaire de Paris Fashion Week, nom déposé qui encadre les évènements fédérés par la FHCM. À noter, deux autres salons parisiens : Woman Paris (rue de Lancry 10ᵉ) et Matter and Shape (Jardin des Tuileries).

Affiche Tranoï février/mars 2024 Credits: Tranoï

Quid des showrooms internationaux installés à Paris pour les campagnes de ventes automne-hiver pap féminin 2024/2025 ?

Les marques internationales qui présentent leurs collections sont exposées dans de nombreux showrooms qu’ils soient multimarques ou collectifs. Comprenez, réunis par nationalité (comme celui de l'Alliance de l'industrie de la mode féminine ukrainienne) ou encadrés par une Fédération (c’est le cas du showroom Sphère de le FHCM qui accueille, cette saison, la première collection de Charles de Vimorin).

Ces showrooms sont tenus par des agents commerciaux, qui gèrent tout ou partie des territoires cibles. Ils demandent une participation forfaitaire pour occuper les locaux pendant la campagne de vente saisonnière, se chargent de contacter les acheteurs, de les faire venir, de présenter les collections, de noter les commandes puis orchestrent le suivi des ventes, de la confirmation à la livraison. Pour les marques, déléguer la commercialisation est un soulagement, mais pas un graal : aucune vente n’est garantie.

Parmi les showrooms internationaux qui se déplacent à Paris pendant la semaine de la mode, citons : l’italien 247 showroom (du 29 février au 5 mars 2024, Rue 16ᵉ) qui représente des marques comme A.P.C, EENK, Kenzo, Petar Petrov, Peter Do, R.O.K.H, etc. ; le britannique Rainbow Wave (du 1ᵉʳ au 5 mars, rue Saint-Dominique, 7ᵉ) qui distribue Gas bijoux, re/done ou Thierry Colson ; ou encore le néerlandais Parrot avec Marie Adam-Leenaerdt, Roeh, Lisa Yang.

Un autre showroom fait également référence en tant que propulseur de talents émergents. Il s’agit de Tomorrow showroom, qui dispose d’une antenne à Londres, deux à Milan, une à New York, une à Shangaï et une à Paris (rue de la Boétie, 8ᵉ). Outre qu’il est mécène du prix de l’Andam, ce showroom commercialise la nouvelle vague, à l’image de Charles Jeffrey Loverboy, Coperni, Bianca Saunders, Blue Marble, Ester Manas, GMBH, Ottolinger ou Rochas (qui introduit cette saison Alessandro Vigilante, en tant que nouveau directeur artistique).

Comme le signalent ces exemples, si les showrooms étaient, autrefois, plutôt installés du côté du Marais, quartier phare pour la mode créateurs, ils se sont largement déplacés vers Paris Ouest, près des showrooms des marques de luxe auxquels leur marché correspond.

Lucille Thièvre / Showroom Sphère Credits: Lucille Thièvre

Qui distribue qui ? Le difficile parcours btob de l’acheteur en période de fashion week

Il existe beaucoup d’autres showrooms (le nombre est inconnu), mais il faut indiquer qu’aucun organisme officiel ne les référence, ce qui peut rendre la tâche plus compliquée pour les acheteurs. Seule la plateforme de la société Moddity, souvent citée dans FashionUnited, permet, à ceux qui le veulent, de diffuser des informations sur les dates de présentation, les adresses et les marques exposées. Sur simple clic, l’acheteur peut rentrer en contact avec les agents.

« Une fashion week n’est pas un événement, mais la convergence, à un moment et à un emplacement précis, de toute une série d’acteurs qui ont tous des réalités et des enjeux différents, indique Giulietta Canu de Moddity à FashioUnited. Selon leur stratégie, certaines marques souhaitent obtenir de la visibilité, d’autres préfèrent rester plus confidentiels. »

Parmi ceux fidèles à Moddity, citons le showroom Roméo (du 28 février au 6 mars, rue Ferdinand Duval, 4ᵉ), à même de révéler des talents coréens ou thaïlandais. C’est le cas cette saison avec la collection de Sirivannavari Nariratana Rajakanya, princesse du royaume de Thaïlande. Ou encore de The Alphabet (du 2 au 6 mars, 13 Rue de la Grange Batelière, 9ᵉ).

Enfin, certains services presse ont ajouté à leur portefeuille, et sur demande de leurs clients, la fonction de commercialisation. C’est le cas de Totem (du 29 février au 7 mars, boulevard Haussmann 8ᵉ) avec des griffes comme Theunissen (qui défile hors calendrier de la FHCM) ou Juana Martin. Gageons que, dans ce dédale de présentations commerciales, les acheteurs multimarques n’ont guère le temps d’aller sur les shows.

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