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Fatih Bilici : « Nous ne ciblons pas spécialement le marché français et ouvrons de nouvelles destinations »

Par Florence Julienne

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Salons|Interview
Fatih Bilici, vice-président de l’association des exportateurs textiles turcs (ITHIB) Credits: F. Julienne

Trois questions à Fatih Bilici, vice-président de l’association des exportateurs textiles turcs (ITHIB), organisatrice du salon du sourcing, Texhibition Istanbul.

Est-ce que le gouvernement turc vous fournit une aide financière pour organiser le salon Texhibition Istanbul ?

En tant qu’association, nous n’avons pas besoin d’organiser un salon, mais les compagnies de textile turques ont exprimé le besoin de disposer d'un évènement à Istanbul. Auparavant, Première Vision a organisé un salon. Nous leur avons signalé que les stands étaient trop chers, mais ils ont préféré conserver les tarifs français. Ils ne pouvaient pas trouver une bonne location pour s'installer, aussi, ils n’ont pas continué.

Nous avons rencontré les responsables de la Chambre du Commerce qui nous ont poussés à organiser cet évènement dans le centre des expositions. Nous ne recevons pas d’argent de la part du gouvernement. Nos rentrées proviennent uniquement de la location des stands. Nous ne cherchons pas à faire du profit et cela fonctionne. L’année dernière a été terrible d’un point de vue économique, mais les choses s’améliorent.

Après la crise Covid, nous avons commencé par 5 000 visiteurs, aujourd’hui, nous en espérons plus ou moins 30 000 (le salon a clôturé avec 25 752 visiteurs, ndlr). De 5 000 m², nous sommes passés à 35 000 m². Nous avons 557 compagnies exposantes, et 200 en liste d’attente. Nous choisissons des entreprises qui peuvent exporter et qui ont un aspect green.

Comment gérez-vous le fait que de nombreuses marques moyen-de-gamme françaises ont cessé d’être en activité ?

Nous ne ciblons pas le marché français, car nous ne travaillons pas beaucoup avec la France. Notre premier marché est l’Allemagne, puis l’Italie, l’Espagne, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Russie, le Maroc, l’Iran et l’Égypte. Comme l’Europe rencontre des difficultés économiques, nous approchons également de nouvelles destinations, comme le Mexique. La population y est nombreuse et le pays présente de grandes opportunités. Mais, le fait est qu’il y a beaucoup de taxes.

Il y a aussi la Colombie, la République dominicaine, l’Australie (c’est un phénomène récent, jusqu’alors, ils achetaient principalement en Chine) ou le Canada. Ou encore les marchés d’Europe de l’Est ou les anciens pays du bloc soviétique. Dans quelques mois, nous nous rendrons à Los Angeles avec 45 compagnies.

Est-ce que vous continuez d’avoir des relations commerciales avec la Russie ?

Nos entreprises ne peuvent pas vendre aux Russes, mais chacune trouve des solutions. Autrefois, des marques comme Zara produisaient pour le marché russe, ils ne le peuvent plus. Donc, tout passe par Dubaï : ils vendent à Dubaï qui revend aux Russes. Quand la guerre avec l’Ukraine sera terminée, les affaires pourront vraiment reprendre.

ITHIB
Texhibition Istanbul
Textile