Royaume-Uni : rebond des ventes de détail mais effondrement pour l'habillement
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Londres - Les ventes au détail ont légèrement rebondi en février comparé à janvier au Royaume-Uni, les Britanniques s’étant notamment précipités vers les articles pour le jardin en prévision du déconfinement, mais les achats de vêtements restent déprimés comparé à un an plus tôt.
Les ventes au détail ont progressé de 2,1 pour cent en volume sur un mois, aidées par les grands magasins qui ont maintenu une partie de leurs rayons ouverts pour des biens considérés comme essentiels, à savoir de l’alimentation ou des équipements pour la maison, explique l’Office national de statistiques vendredi.
En janvier, les ventes au détail avaient chuté de 8,2 pour cent à cause de la mise en place d’un confinement strict avec la fermeture des écoles. L’ONS observe une ruée vers les articles de bricolage et pour le jardin “en préparation de la levée à venir des restrictions, particulièrement pour pouvoir recevoir des amis et de la famille dans des jardins privés quand le temps s’améliorera”.
“Beaucoup de foyers ont accumulé des économies pendant la pandémie, et cela pourrait être le début d’un vent de dépenses dans la vie sociale après tant de temps passé à l’intérieur”, remarque Susannah Streeter, analyste de Hargreaves Lansdown.
En revanche, les ventes de vêtements en volume ont plongé : -50,4 pour cent comparé à février 2020, juste avant le premier confinement et le plein choc de la pandémie, les consommateurs rechignant à acquérir de nouvelles tenues pour rester chez eux.
Signe de la crise du secteur, le prix des vêtements et des chaussures a enregistré sur les douze mois finis en février 2021 une chute de 5,6 pour cent, la pire depuis 2009. “Acheter des vêtements n’est plus à la mode” constate Susannah Streeter. A cause du confinement toujours en vigueur et des restrictions de déplacement, les ventes de voitures ont aussi subi un plongeon de 26,5 pour cent sur un an.
Quant aux ventes en ligne, leur part a atteint un record en février à 36,1 pour cent du total à cause du confinement, et comparé à 20,0 pour cent un an plus tôt. (AFP)
Crédit : Unsplash, Sabrina Mazzeo.