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Gripoix ouvre sa première boutique à Paris

Par Herve Dewintre

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On ne sait pas trop si la maison de création de bijou couture Gripoix a besoin ou non d’une présentation. D’un coté, ce nom est une légende dans l’univers feutré de la couture parisienne puisque la maison, fondée en 1869 par Augustine Gripoix, fut la complice et la partenaire des plus grande maisons de couture et de prêt à porter du siècle : l’atelier maison a par exemple produit les bijoux imagines par Coco Chanel mais on aurait pu citer également les collaborations avec Saint-Laurent, Dior, Balenciaga, Givenchy, Balmain ou plus récemment Marc Jacob; la liste est longue. De l’autre coté, durant sa longue histoire, Gripoix s’est toujours mis au service des autres et finalement le grand public n’a pas toujours eu l’occasion de mettre un nom sur ces fabuleux bijoux en pate de verre, teintés de frivolité et d’émotion, qui firent les délices de Sarah Bernhardt ou de Jeanne Lanvin.

La maison est heureusement sortie de son territoire à la fois confidentielle et élitiste sous l’impulsion de Marie Keslassy. Non seulement Marie Keslassy est la directrice artistique de la maison, mais elle en est aussi la propriétaire. Cette femme d’affaire, qui a passé son enfance à Casablanca avant de suivre des études de marketing et de communication à la maison, découvrit Gripoix en 2006 alors qu’elle venait d’ouvrir une boutique de vêtement vintage rue Clément Marot. Le choc fut si fort, la richesse de ces savoir-faire - nécessitant la main experte d’artisans parurier, de sertisseurs, de doreurs, d’émailleur -, la subjugua tellement qu’elle se plongea avec passion dans les trésors d’archives de la maison, au point de acquérir en 2007 alors que celle ci était en difficulté.

Le showroom, le studio et la boutique réunis place des Victoires à Paris

La suite est connue de tous : Marie Keslassy développa cinq lignes de bijoux ultra-complète, déclinée sur différents thèmes, depuis le style byzantin au minimalisme noir et blanc qui rencontrèrent un vif succès sans compter les collections capsules avec les stylistes de premier plan, comme Catherine Baba, Elisa Nalin ou Delphine Nardin.

La deuxième étape naturelle de cette renaissance flamboyante était l’ouverture d’ une boutique parisienne. C’est chose faite depuis cette semaine puisque Gripoix vient d’installer ses ateliers, son studio, son show-room et sa boutique au 14, Place des Victoires. Une adresse prestigieuse au sein de laquelle la maison s’est donnée les moyens de faire rayonner sa maitrise unique de la pâte de verre.

A l’ombre de la statue équestre de Louis XIV, les collections Gripoix illuminent donc les vitrines d’une boutique à la fois chic et contemporaine pour laquelle Marie Keslassy a conjugué les talents des architectes Holger Jacob Mind et des designers de Fotis Design. Une véritable maison donc, qui ne renonce pas à son essence précieuse puisqu’ en plus de vendre ses collections habituelles au public, le parurier parisien offrira également la possibilité de développer des créations sur mesure ou des collections exclusives directement avec son bureau d’étude, en relation directe avec les artisans bijoutiers et les émailleurs.

crédit photo : Kader Hadjadj

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