Fédérations du commerce : front commun pour l’ouverture dominicale en janvier et pendant les soldes
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La bronca monte chez les commerçants. Après la déclaration, le 5 janvier dernier, de la ministre du Travail Élisabeth Borne, de privilégier l’absence d’automaticité des ouvertures dominicales en janvier et pendant les soldes, les principales fédérations de commerçants (l’Alliance du Commerce, le CNCC, Procos, FFF, FCA) sont montées au créneau.
Ensembles, elles ont signé ce 11 janvier un communiqué pour « faire appel » de la décision de la ministre du travail. Dénonçant une politique du cas par cas, le choix de privilégier les décisions prises localement via les département et les collectivités avec pour conséquence lenteur et lourdeur administrative. Ces organismes professionnels représentent une grande majorité du commerce organisé, de la Fédération de la France (FFF), au CNCC (Conseil national des centres commerciaux) en passant par l’Alliance du Commerce (grands magasins enseignes de l’habillement et de la chaussure) et Procos (commerce spécialisé).
Tous s’insurgent, dans le contexte sanitaire et économique actuel de la décision de la ministre du Travail. Une décision qui va contraindre les commerçants à effectuer des démarches lourdes et tardives auprès des préfectures pour demander une dérogation pour ouvrir le dimanche.
Les fédérations font valoir que les ouvertures dominicales pendant les soldes permettraient de maintenir le niveau des chiffres d’affaires, alors que le couvre-feu à 18 heures va être étendu dans de nombreux départements. « Les fédérations attendent plus de soutien et de facilitation de la part du gouvernement que ne reflète la décision -assez incompréhensible- de la Ministre du Travail, et fait donc appel de cette décision » concluent les représentants des commerçants dans leur communiqué.
« Alors même précisent les fédérations, que les périodes de confinement n’ont pas permis de retrouver un chiffre d’affaires pérenne en 2020, que les stocks restent très importants et que les commerçants doivent consacrer tous leurs efforts à générer de l’activité, cette décision est une nouvelle contrainte administrative inacceptable. Il est en effet plus simple d’avoir une autorisation départementale générale pour laisser libre chaque commerçant d’user de cette possibilité d’ouvrir ou non son magasin le dimanche, comme cela avait été accordé par le gouvernement pour le mois de décembre dernier ».
Le 28 novembre dernier, après la réouverture des commerces dits « non essentiels » les fédérations de commerces avaient déjà demandé l’ouverture généralisée le dimanche jusqu’à la fin janvier, signant là encore un communiqué commun. « Cette mesure, qui ne coûte pas un seul euro au gouvernement et ne repose que sur la force de travail des commerçants, peut en revanche permettre de reconstituer un peu du manque-à-gagner généré par la période de fermeture. Elle placera aussi les magasins sur un pied d’égalité avec les marchands 100 pour cent web, qui ont jusqu’à présent bien profité, seuls, et sept jours sur sept, de la consommation de nos concitoyens » écrivaient-elles alors.
Dans la foulée, le 4 décembre, le gouvernement avait décidé de repousser la date de démarrage des soldes du 6 au 20 janvier. Selon les Fédérations de commerces, les dérogations qui avaient accordées pour ouvrir les dimanche 10 et 17 janvier ne sont donc plus complètement adaptées. Tandis que la mesure attendue permettrait d’étaler sur sept jours au lieu de six la fréquentation toujours plus dense inhérente aux soldes.
Crédit: Alliance du Commerce