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Commerces : Le CNCC, Procos et l’Alliance du Commerce tirent la sonnette d’alarme, la FNH demande un plan de soutien au gouvernement

Par Odile Mopin

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Alors que les mesures restrictives à l’égard des commerces se poursuivent, les principales fédérations du commerce font monter la pression sur les pouvoirs publics. Alors que la Fédération nationale de l’habillement demande un plan d’urgence adapté aux spécificités de la filière, les organisations professionnelles regroupant centres commerciaux, enseignes, grands magasins montent également au front. Elles rappellent en préalable qu’un quart des commerçants en centre commerciaux sont des indépendants.

Ces trois fédérations du commerce organisé ont réalisé un sondage, conduit par l’institut BVA. Il a été mené auprès de 345 commerçants présents en centre commercial, (sites commerciaux les plus impactés depuis un an avec les grands magasins) dont 252 dirigeants d’enseignes et 93 commerçants indépendants. L’enquête, en mettant en exergue pertes de chiffre d’affaires et cessation d’activité, confirme l’urgence d’une réouverture rapide en mesurant l’impact que la situation pourrait avoir en termes économique et social si leur fermeture venait à se prolonger. La filière représente 525 000 emplois en CDI.

A fin avril, les centres et espaces commerciaux de plus de 20 000 mètres carrés auront cumulé, plus d’un semestre total de fermeture depuis le début de la crise, voici un an. Selon l’enquête BVA, 64 pour cent des commerçants présents dans ces sites enregistrent une activité déficitaire. Ils ont perdu, en moyenne, la moitié de leur chiffre d’affaires. Dans ce contexte, une majorité des répondants a indiqué avoir placé plus des trois-quarts de leurs salariés en activité partielle, tandis que 14 pour cent d’entre eux ont licencié du personnel.

L’étude BVA révèle en outre que 34 pour cent des commerçants indépendants et près de la moitié des enseignes succursalistes envisagent de cesser définitivement l’exploitation d’une partie de leurs boutiques si la fermeture des centres venait à se prolonger. Dans cette même hypothèse, 41 pour cent des répondants seraient contraints à des licenciements économiques. Concernant l’après -crise plus d’un tiers des commerçants interrogés se montrent aujourd’hui pessimistes sur l’avenir de leur activité et seuls 15 pour cent ont l’espoir de retrouver la totalité de leur clientèle.

Une situation qui s’avère « accentuée par des aides financières jugées insuffisantes pour permettre de surmonter la crise par 54 pour cent des commerçants interrogés », met également en exergue le sondage. Seuls 14 pour cent d’entre eux déclarent avoir reçu la totalité des aides auxquelles ils ont droit contre 44 pour cent qui n’en ont reçu qu’une partie et 14 pour cent, toujours dans l’attente.

Cette étude vient conforter l’appel diffusé la semaine dernière dans Le Parisien par 150 dirigeants d’enseignes demandant la réouverture de tous les magasins partout en France au plus tard le 10 mai, un mois d’activité traditionnellement fort. Les organisations professionnelles, les présidents de GIE (groupement d’intérêt économique) et d’associations de commerçants, demandent donc au Gouvernement de confirmer rapidement la date de réouverture des commerces et rayons dits « non-essentiels » sur l’ensemble du territoire. « Afin de sauver les emplois et les entreprises, cette réouverture doit concerner tous les commerces quels que soient leur taille ou leur lieu d’implantation », précisent-ils.

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