Commerces : Knight Franck France livre son bilan 2021 de l’immobilier commercial
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Le spécialiste de l’immobilier d’entreprise vient de sortir son bilan sur les marchés immobiliers français, bureaux et commerces. Contrairement aux idées reçues (et à la réalité de ce que l’on observe à Paris, marquée ces deux dernières années par de nombreuses fermetures, Knight Frank France est optimiste. En chiffres et en constat de terrain, le groupe expose les raisons de croire, après la pandémie, au commerce physique.
Premier constat, la consommation a résisté à la crise sanitaire : « après avoir chuté de 7,2 pour cent sur un an en 2020, la consommation des ménages a rebondi de plus de 4 pour cent en 2021, sur fond d’accélération de l’activité économique et de nette progression du pouvoir d’achat », souligne Knight Franck. Et les ventes en lignes n’ont pas été les seules à surfer sur cette dynamique, puisque l’impact sur les magasins physiques s’est ralenti en 2021.
L’agence pointe également les reprises, majoritaires, des enseignes placées en redressement au cœur de la crise. Les procédures de redressement ont en effet été moins nombreuses en 2021, avec 15 enseignes placées en redressement contre une trentaine en 2020. En outre, souligne le spécialiste de l’immobilier d’entreprise, « 62 pour cent des enseignes concernées ont déjà été reprises ».
Les enseignes étrangères
Autre motif de satisfaction et excellent indicateur de l’attractivité du marché français, l’Hexagone a attiré davantage d’enseignes étrangères, 38 arrivées en 2021 soit cinq de plus qu’en 2020.
La capitale, objet de tous les regards, reprendrait également du tonus. À commencer par les grandes artères « décimées », comme la Rue de Rennes, ou la rue de Rivoli. Le taux de vacances de ces grands axes a diminué entre 2020 et 2021 : de 10 à 8 pour cent pour la Rue de Rennes, de 13 à 9 pour cent pour la rue de Rivoli. Tandis que la périphérie conserve son attrait, encore renforcé par l’hybridation du travail : grandes surfaces, loyers plus modérés continent d’attirer les enseignes de centre-ville ou les centres commerciaux, mais surtout les retail parks. Le volume d’ouvertures de ces derniers a progressé de 39 pour cent en un an. Ces chiffres sont toutefois à prendre avec recul : les récentes ouvertures (Shopping Promenade Cœur d’Alsace, Shopping Promenade Claye-Souilly) étaient attendues en 2020 et la baisse des inaugurations se mesure à 28 pour cent sur les cinq années précédant la crise sanitaire, comme le fait observer Antoine Salmon, directeur du département Commerces locatif chez Knight Frank France.
Les enseignes de luxe
Du côté du luxe, enfin, les maisons se préparent progressivement au retour de la clientèle internationale : « 32 boutiques de luxe ont ouvert en 2021 à Paris après 29 en 2020, contre 45 en moyenne lors des cinq années précédant la crise sanitaire. Un rebond des ouvertures paraît peu probable en 2022 au vu des projets en cours de finalisation et du nombre limité de créations de nouvelles boutiques » a détaillé Antoine Salmon.