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Cartier métamorphose sa boutique du Faubourg-Saint-Honoré

Par Herve Dewintre

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Retail

Depuis l’arrivée de Cyrille Vigneron en 2016, la Maison Cartier est engagée dans une transformation globale. L’identité de la maison a été clarifiée, l’offre produits rationalisée, la communication revitalisée. Ce travail de longue haleine – qui a pour but de définir le territoire autorisé de plus célèbre joaillier de la planète – s’ordonne également autour d’une rénovation des boutiques. Un vaste chantier : d’ici à deux ans, toutes les boutiques Cartier dans le monde auront achevé leur métamorphose.

Cohérence et différence : les boutiques d’ores et déjà rénovées, que ce soit à Stockholm, Zurich, Tokyo ou encore Londres, gardent une continuité au niveau du design, tout en entrant en résonnance avec leur environnement culturel. L’imprégnation de la culture locale est un sine qua non. C’est le cas de la boutique Cartier du 17 rue du Faubourg Saint-Honoré qui révèle à Paris son nouveau visage après 10 mois de travaux. La métamorphose de cette boutique conçue pour les clients et internationaux a été pilotée par l’architecte parisien Bruno Moinard.

Savoir-faire rares sollicités pour la réalisation d’œuvres uniques

Dressé depuis le 11 juin 1999 au 17 rue du Faubourg-Saint-Honoré, ce luxueux écrin de 260 mètres carrés de surface de vente répartis sur deux niveaux affiche un style résolument parisien. L’identité de la Maison - ses codes, ses métiers, sa mission, ses valeurs et son sens de l’expérience au sens large - s’y expriment par le déploiement d’une vaste palette de métiers d’arts et de savoir-faire rares sollicités pour la réalisation d’œuvres conçues tout spécialement pour la boutique. Avec ces commandes qui nécessitent souvent de longues recherches préparatoires, la Maison entend contribuer activement au rayonnement et à la préservation d’artisanats ancestraux, menacés pour certains de disparition.

Ainsi, pour le rez-de-chaussée et le premier étage de la boutique, la Maison a commandé deux panneaux monumentaux en marqueterie de paille auprès des Ateliers Lison de Caunes. Ces deux tableaux sont rehaussées d’incrustations de nacre reproduisant des panthères, figure emblématique du patrimoine Cartier. Au rez-de-chaussée toujours, deux tableaux de la Maison Vermeulen, spécialiste de la marqueterie de plumes, interprètent des pièces de haute joaillerie en plumasserie. Les plumes, traitées à la fois en aplat et en relief, s’inspirent de deux bracelets contemporains du joaillier. Au sol, la mosaïque en marbre qui rayonne à l’entrée de la boutique a été réalisée par Mathilde Jonquière tandis que le plasticien-verrier Jean-Daniel Gary s’est vu confier l’exécution des paravents en verre courbé. Ces paravents bordent un bar accueillant et chaleureux. La boutique a visiblement été conçue comme un lieu de partage et de sérénité où se multiplient les espaces de repos, entre convivialité et sobriété.

Dépasser le statut d’espace transactionnel

Déjà développée à Londres, une offre de montres vintage sera également présentée au sein de la boutique parisienne. Cette offre s’articule autour d’une sélection exclusive de modèles anciens : une dizaine de montres de forme – Tank, Tonneau, Pasha, entièrement restaurées et proposées aux clients les plus fidèles. Parmi les services gracieux proposés au 17 rue du Faubourg-Saint-Honoré figurent la personnalisation des objets, la mise à taille et l’avivage des créations, la livraison à domicile, un service de garantie de huit ans pour l’offre horlogère et un service de restauration à quartz. Des services essentiels aux yeux de la Maison : d’une part ils attestent la capacité de Cartier à bien recevoir ses clients tout en nouant des relations authentiques à long terme, d’autre part, ils permettent à chaque boutique de dépasser son statut d’espace transactionnel et d’acquérir celui, plus contemporain, d’espace vivant.

Crédit photo : Cartier

Cartier
Cyrille Vigneron