L'hôtel Nolinski et l'Atelier Chardon Savard célèbrent la créativité des étudiants en mode

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Baptiste Calascione et Élise Soulhat, prix Nolinski, Chardon Savard Credits: Simon Detraz

Lundi 17 mars 2025, l’hôtel Nolinski (groupe Evok) a remis deux prix à des étudiants de l’école de mode Atelier Chardon Savard : le prix du jury à Élise Soulhat, soit 3 000 euros et une nuit d’hôtel pour deux personnes, et le prix du public, votant via Internet, à Baptiste Calascione (voucher pour deux personnes).

La cérémonie s’est tenue dans l’hôtel Nolinski (avenue de l’Opéra, Paris 1ᵉʳ). Il s’agit d’une deuxième édition pour le groupe Evok, propriétaire de l’hôtel, habitué à communiquer sur ce genre d’événements – le groupe remet également des prix littéraires et cinématographiques.

En l’occurrence, il s’agissait ici de saluer le travail de deux étudiants de l'Atelier Chardon Savard sur le thème « Paris Venise », faisant ainsi le lien avec les deux établissements du groupe, un à Paris, un à Venise. Deux draps de l’hôtel leur avaient été confiés ainsi que cinquante euros pour réaliser une œuvre unique.

« Ce grand prix est un partenariat naturel. Nous partageons les mêmes valeurs, les mêmes codes que sont un sens pointu du style, le gout de l’élégance à la française et un vrai ancrage dans l’époque façon « french touch », c’est-à-dire teinté d’impertinence et de liberté », indique Barbara Curto, directrice de l’Atelier Chardon Savard.

Le prix du public a été attribué à Baptiste Calascione, salué pour sa robe structurée qui « évoque le carnaval de Venise et ses traditions vestimentaires », dixit l’artiste et membre du jury Romain Brau, au micro de FashionUnited.

La robe de la gagnante, Élise Soulhat, raconte « le voyage métaphorique et stylistique d’une Parisienne se rendant au carnaval de Venise ». Pour cela, elle a incrusté dans les draps, via un durcissement de la matière, des motifs qui évoquent les masques vénitiens.

Le prix Nolinski s’inscrit dans une extension du domaine de la mode

« J’ai voté pour la gagnante, car elle a bien respecté les draps. Son travail sur les masques n’est pas littéral, mais simplement évoqué. C’est une très belle réalisation et elle en a extrêmement bien parlé » indique Pierre-François Le Louët, président de l’agence Nelly Rody, coprésident de l’Union Française des Industries Mode-Habillement, également membre du jury.

À la question de savoir si la mode est en train de faire rayonner son pouvoir d’attraction à d’autres secteurs d’activité (comme l’air du temps le suggère), la réponse de Pierre-François Le Louët est : « La mode n’existe plus uniquement en tant que vêtement et accessoires de mode. D’autres secteurs s’en rapprochent, car ce qui est à la mode est sexy. Avant tout, ce qui compte, c’est le livestyle, une manière de vivre, l’environnement, etc. Les marques de mode ont des esthétiques extrêmement fortes qui peuvent s’étendre à d’autres territoires : bien sûr, la décoration, l’esthétique, les parfums, mais, aujourd’hui, la food ou les hôtels. L’enjeu est de répondre aux besoins d’une génération et d’être cohérents ». Dont acte.

Atelier Chardon Savard