Diana Ross, égérie de Saint Laurent : 2024 signe la fin du jeunisme dans la mode

Dans la série, « les seniors sont comme le bon vin, ils vieillissent bien », le dernier cru d’Anthony Vaccarello pour la campagne Saint-Laurent printemps-été 2024 met à l’honneur trois personnalités, relativement vintage, mais indémodables : Diana Ross, Lauren Hutton et Michael Stipe.

Inclusivité oblige, le vent du jeunisme a tourné dans la fashionsphère. Après l’ère Martin Margiela, de plus en plus de stylistes font défiler des seniors (Demna Gvasalia pour Balenciaga, Louis Gabriel Nouchi, etc.) et des marques choisissent des héroïnes aux cheveux blancs pour illustrer leur campagne (Rodica Paleologue, Agnès Tassel, etc.)

Upside Down, I’m coming out, Baby Love, autant de titres indémodables et joyeux, interprétés par Diana Ross

La marque Saint Laurent n’est pas en reste de cette senioramania. Après Al Pacino ou Pedro Almodovar (dont la marque a produit un film), c’est au tour de Diana Ross, monument de la culture pop, d’incarner le style de la marque de luxe Saint Laurent.

Icône absolue depuis que Michael Jackson en avait fait un parfait modèle esthétique, Diana Ross prête son visage à David Sims, dont le travail personnel était, jusqu’à présent, dédié à la Gen Z. Ses titres Upside Down, I’m coming out, Baby Love sont des odes à une nostalgique légèreté de l’être dont a sans doute besoin le monde (de la mode).

Les deux autres personnalités qui figurent dans la campagne printemps-été 2024 sont Lauren Hutton, un des premiers mannequins vedettes à mener une carrière d'actrice (American Gigolo) et Michael Stipe, chanteur du groupe R.E.M (Loosing my religion, Shine Happy People) et producteur de cinéma.

Cet engouement rime peut-être avec le fait que si les personnes âgées ont besoin de jeunes, l’inverse est également vrai. « Nous n’avons jamais vu autant de « vieux mecs » défiler, a indiqué Patricia Lerat, brand strategist (PLC Consulting) à FashionUnited dans son rapport sur la FW Hommes parisienne printemps-été 2024. Au-delà de la réalité du marché, on a envie de voir de l’inclusion, de montrer que ces personnes d’un certain âge ont une culture mode et renvoient, pour certain(e)s, à la joie de vivre ». CQFD.