Sous influence japonaise, Kenzo AH25 balaie d'un trait le revival masculiniste ambiant
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Pour sa collection homme automne-hiver 2025/206, Nigo, directeur artistique de la marque Kenzo, nous propose un voyage entre deux cultures : la sienne, le Japon et le raffinement qui va avec, et la France, Paris précisément, incarné par la Tour Eiffel qui a scintillé de mille feux, pile au moment du final du défilé, au Palais de Chaillot.
À l’instar de sa collaboration avec Pharrell Williams pour Louis Vuitton, Nigo a coopéré avec Futura 2000, pour la collection Kenzo automne-hiver 2025/2026. Né Leonard Hilton McGurr, cet artiste américain, pionnier du graffiti urbain dans les années soixante-dix, a travaillé avec des talents reconnus comme Basquiat, Keith Haring et le groupe punk The Clash.
De fait, là encore, on peut dire que le luxe (Kenzo appartient à LVMH, le plus gros groupe de luxe au monde) s’inspire de la rue – ici le street art – comme détaillé dans notre rapport de la Fashion week parisienne hommes de janvier 2025.
Une garde-robe tissée pour évoquer la rencontre entre la délicatesse de l’esthétique japonaise et la fast life parisienne
Une fois ce premier constat posé, on peut imaginer que cette collection se veut une contre-proposition à la garde-robe masculine prônée par la vague politique masculiniste ambiante aux États-Unis – comprenez : un ensemble de revendications cherchant à promouvoir les droits des hommes au détriment de ceux de femmes. Et c’est sans doute le plus beau message qu’envoie Nigo pour Kenzo, qui tire un trait d’union poétique entre le pays du soleil levant et celui des lumières.
« Douceur des coloris tendres (rose baby, bleu ciel), denims et gilet en maille brodés, boutonnières en fleurs artificielles portées comme des jetons floraux, etc. », le communiqué regorge de détails descriptifs.
Autre exemple : « les compositions classiques des costumes prennent des formes japonaises et, dans les nouvelles versions du costume trois-pièces, les vestes sont associées à des gilets coupés en kimono ». Inspirée par la vue des paysages à toute vitesse depuis la fenêtre d'un train, une série de motifs est centrée sur les voyages en train, comme moodboard de la collection.
La pochette à baguettes, réalisée dans un cuir imitant le papier brun, évoque ce goût des Japonais pour les petits-déjeuners dans les terrasses des cafés parisiens, pendant la Semaine de la mode. Et s’il ne devait en rester qu’une, citons la série de casquettes ornées d’un revers de couleur vive (photo d'introduction), qui sera sans doute un must have et un access price pour la clientèle.