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Olivier Rousteing (Balmain) a-t-il doublement plagié des marques pour sa collection hommes automne-hiver 2024 ?

Par Florence Julienne

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Balmain FW24 Menswear, Paris Fashion Week Crédits: ©Launchmetrics/spotlight

C'est en tout cas ce qu’affirme Sarah Diouf, créatrice de la marque sénégalaise Tongoro, et la fondatrice de la griffe britannique Selfhood, qui n’hésitent pas à accuser de plagiat les bijoux de visage et le royal durag (sorte de foulard porté sur la tête pour protéger la coiffure), portés par les mannequins d’Olivier Rousteing, pour son retour au calendrier de Paris Fashion Hommes janvier 2024, collection automne-hiver 2024/2025.

Sur le compte Instagram de Tongoro Studio, la créatrice écrit : « En mai 2019, nous présentions notre ligne de bijoux, mettant en avant le bijou de visage "Cairo". Inspiré du maquillage des hommes de la tribu Woodabe, le bijou de visage a été présenté pour la première fois lors du défilé de notre collection "Tongoro Tribe" à Dakar, rendant hommage aux communautés nomades africaines.

Dès la sortie du défilé, nous en avons orné la mannequin Naomi Campbell et la chanteuse Alicia Keys. La pièce est rapidement devenue un succès et un élément essentiel de la ligne Tongoro lorsqu'elle a été stylisée par Zerina Akers, pour la vidéo " Spirit " de Beyonce.

La similitude visible de la pièce présentée par Olivier Rousteing, pour sa collection masculine Balmain automne-hiver 2024/2025 avec la nôtre, est un événement difficile et douloureux, remettant une fois de plus en question le regard réel que les marques occidentales prétendent porter sur la créativité africaine tout en se disant ouvertement "inspirées" par elle. « Jusqu'à quand ? » En photo, Sarah Diouf poste une image qui met en exergue la similitude qu’elle dénonce.

Balmain FW24 Menswear, Paris Fashion Week Crédits: ©Launchmetrics/spotlight

La fashionisation de costumes traditionnels, un sujet récurrent, entre accusation d’appropriation culturelle et dénonciation de plagiat

Sur les réseaux sociaux, la marque de luxe est également accusée de s’être fortement inspirée du royal durag de la marque londonienne Selfhood Official. « Cette pièce est très unique pour nous. Nous en sommes très fiers, surtout parce que nous n'avons jamais vu quelqu'un d'autre le faire de cette façon. C'est-à-dire fabriquer le durag à partir d'un matériau dur comme le plastique ou le métal, écrit Dominika et Tash.

C'est pourquoi la nouvelle collection de Balmain nous fait mal. Oui, ce n'est pas exactement la même chose, mais l'idée et le matériau choisi le sont. Peu importe que le col soit noué dans le dos, sur le devant ou sur le côté. Cette idée n'a jamais été réalisée auparavant par quelqu'un d'autre. C'est pourquoi c'est si dérangeant.

Lorsque nous nous sommes sentis inspirés par quelqu'un, nous l'avons toujours remercié. D'une certaine manière, cela ne fonctionne jamais dans l'autre sens. » À ce jour, il ne semble pas que la maison Balmain se soit exprimée sur cette polémique.

Credits: Credit Selfhood Official
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