New York Fashion Week: Tory Burch cavalière, Rodarte en dentelle
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Tory Burch était d'humeur cavalière mardi à la Fashion Week de New York, où Rodarte a présenté une collection dominée par la dentelle et inspirée du film "Le Parrain".
Produit d'inspirations très riches, la femme en Rodarte ne peut pas se cacher et doit assumer ce qu'elle porte. C'est plus vrai que jamais avec cette collection automne 2016, inspirée par le film "Le Parrain" de Francis Ford Coppola, mais aussi par San Francisco. Le résultat est symbolisé par ces deux mannequins campés au milieu du podium, dans des tenues très similaires, robes de dentelle avec des roses brodées sur le côté et une voilette, l'une en blanc, l'autre en noir. La première rappelait une mariée, avec le côté virginal du blanc et un voile, et l'autre une veuve, toute en noir: deux figures à la présence récurrente dans "Le Parrain". La dentelle, le tulle, sont partout dans cette collection, mélangeant la légèreté avec un côté très sexué, notamment dans ces pantalons transparents blancs ou noirs.
Tory Burch inspirée par le film L'amour l'après-midi
Mardi toujours, la styliste Tory Burch s'était inspirée du cinéaste français Eric Rohmer et de sa passion d'enfant pour les chevaux dans sa nouvelle collection. Alors que la pluie noyait la skyline de New York, la styliste américaine, récemment fiancée au PDG du groupe de luxe LVMH, le Français Pierre-Yves Roussel, a expliqué à l'AFP qu'elle avait été inspirée par le film "L'amour l'après-midi" d'Eric Rohmer, et plus précisément par la scène du café, dans ce film de 1972 sur le désir et la fidélité.
Sa collection, présentée au David Geffen Hall, le siège de l'orchestre philharmonique au Lincoln Center, se voulait élégante et décontractée, pleine de couleurs et d'optimisme, preppy et sportif chic. Enfant, Tory Burch aimait monter à cheval et sa collection était une réinterprétation de cette passion, avec un jodhpur blanc porté sur un bomber de satin aux motifs équestres ou un grand manteau de laine au patchwork multicolore.
A 49 ans, la styliste a récemment lancé une ligne sport, et sa collection mardi en reprenait certaines influences. "J'aime cette combinaison. Le garçon manqué en moi adore ça. Je pense que c'est comme ça que je veux m'habiller", a-t-elle ajouté. Comme d'autres créateurs, elle proposait quelques pièces immédiatement à la vente, un "test" pour une tendance qui s'impose cette saison à New York.
Vera Wang et les longues silhouettes
Dans la matinée également, Vera Wang, inspirée de Giacometti et Modigliani, a présenté de longues silhouettes majestueuses pour sa collection automne 2016. Le défilé de Vera Wang, dans l'ancienne poste James Farley, présentait de longues silhouettes en noir et blanc, des jupes plissées jusqu'au sol, parfois largement fendues sur la cuisse, des sangles de cuir et des plissés vaporeux aux teintes d'automne. "Je voulais trouver mes nouvelles proportions, ma nouvelle silhouette. Il fallait qu'elle soit très longue, très fine", a-t-elle expliqué à l'AFP après son défilé, entamé sur du Schubert. "L'élongation", avec ses vêtements jusqu'au sol, était inspirée des sculptures du Suisse Alberto Giacometti. Les teintes, l'ambiance, par les toiles de l'Italien Amedeo Modigliani.
Coach toujours en multicolore
En fin de journée, Coach a présenté sa seconde grande collection après celle de septembre, qui marquait l'entrée de plain-pied du groupe dans le prêt-à-porter. Le créateur maison, le Britannique Stuart Vevers, a choisi de conserver un riche éventail de couleurs, transposé dans un univers influencé notamment par le sportswear. Témoin ces combinaisons de "varsity jacket" ou "letterman jacket", le blouson "teddy" en français, et le décor, un parquet et les lignes d'un terrain de basket, avec le public en tribune. Les couleurs, le rose et le rouille notamment, étaient aussi présentes sur chemisiers, jupes et robes, avec un zest de western apporté par des carreaux et certains motifs.
L'atmosphère était toute autre chez Oscar de la Renta, qui a tiré le rideau sur cette sixième journée de la Fashion Week. Il y a beaucoup de glamour dans cette collection où les ensembles sont régulièrement unis ou dans des couleurs proches, projetant une impression de retenue. Le cuir, beaucoup utilisé dans des jupes et des robes, les broderies et la dentelle offrent un peu de fantaisie à la femme imaginée par Peter Copping, chargé de faire vivre l'esprit d'Oscar de la Renta.