Mes Demoiselles en plein développement
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La marque de mode parisienne fête ses 10 ans et s’apprête à ouvrir deux formats de concept-store dans la capitale. D’ordinaire discret, son directeur général, Max David Silbermann, livre une interview à Fashionunited.fr.
Comment l'histoire de Mes Demoiselles a t-elle commencé ?
M.D.S : La première collection a éclos en 2006, il y a tout juste 10 ans, dans l’atelier du 45, rue Charlot à Paris. À l’époque, Anita Radovanovic, ma femme et la créatrice de Mes Demoiselles…Paris, avait des malles remplies de tissus chinés aux Puces et de vieilles dentelles de sa grand-mère. Elle créait des tenues dans son coin, pour ses amies. Un jour, je suis allé la voir et je lui ai dit : il faudrait qu’on lance une marque pour que tu puisses t’exprimer, partager ton identité avec le monde entier. Quelques jours plus tard, j’avais trouvé un lieu à rénover pour y installer le showroom. Dès la première présentation, la marque a été plébiscitée par un succès immédiat qui n’a fait que se confirmer au fil des années et dont nous sommes toujours très fiers aujourd’hui !
Est-ce une marque familiale ou appartenez-vous à un groupe ?
M.D.S : Il s’agit d’une vraie marque familiale, complètement indépendante. Anita a le droit et le choix de pouvoir travailler de belles matières nobles et de pouvoir en faire ce qu’elle veut, sans contraintes.
A qui s’adresse la marque, comment a t-elle évolué ?
M.D.S : Le style Mes Demoiselles s’adresse à une femme libre, qui n’en fait qu’à sa tête. Une femme au-delà des modes et des tendances. Aujourd’hui les collections continuent de se développer. Depuis quelques saisons, nous avons reçu une très forte demande de la part de nos agents et clients boutiques pour faire nos propres sacs et chaussures, et ainsi pouvoir acheter un total look Mes Demoiselles… Paris. Nous avons préféré prendre notre temps pour réaliser leur souhait et il y aura bel et bien, pour la saison prochaine (printemps/été 2017), des chaussures et des sacs qui viendront compléter nos vêtements. Ainsi que d’autres produits…
Combien de boutiques Mes Demoiselles comptez-vous ? Et surtout quels sont les futurs projets ?
M.D.S : Actuellement, nous comptons huit boutiques : cinq sur Paris, une à Neuilly-sur-Seine, une à Aix-en-Provence et une sur Cannes. Deux nouvelles ouvriront prochainement (mi juin) au 46, rue Etienne Marcel (2e) et au 7, Quai de Voltaire (7e) à Paris. Nous avons également le projet d’installer des boutiques à Milan, Florence, Londres, New-York et Los Angeles. En parallèle, la marque est présente à travers le monde dans les plus belles boutiques. Nous comptons un total de 600 points de vente.
La griffe est en plein développement, est-ce un tournant clé ?
M.D.S : Ca l’est forcément. Tout d’abord parce que Mes Demoiselles… Paris a 10 ans cette année. L’équipe a mûri, le style s’est accentué, la marque s’est affirmée. On souhaite désormais aller au-delà des pièces, et créer un univers, un véritable art de vivre. Mes Demoiselles développe aujourd’hui son réseau de boutiques et travaille sur différentes collections capsules, comme celles de cet été : l’une dédiée au Mariage et la seconde à l’Enfant.
Enfin, pouvez-vous nous parler des prochaines ouvertures parisiennes, il semble que ce soit des projets particuliers ?
M.D.S : En effet, nous sommes sur le point d’ouvrir deux nouvelles boutiques parisiennes dites « concept-store » au 46, rue Etienne Marcel et au 7, quai de Voltaire. Outre les collections de la marque et les capsules Mariage et Enfant, on y trouvera des voilages, des serviettes de notre propre création, mais aussi des bijoux ramenés de nos voyages. On aimerait également y revendre des marques de savons, d’huiles et de crèmes qu’on ne trouve pas en France et pouvoir faire intervenir des marques créées par des collectifs de femmes du monde. Mais pour l’instant, il ne s’agit encore que de projets. On ne souhaite pas trop en dévoiler…
Photos : Collections Mes Demoiselles P/E 2016 et nouvelle boutique Rue des Saints Pères à Paris.