Masu, symbole de la volonté du Japon de faire défiler ses créateurs à Paris
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La fashion week masculine juin 2024 a reçu, pour son premier défilé à Paris, la marque Masu, sur laquelle le Tokyo Metropolitan Government et Rakuten, plateforme e-commerce leader au pays du soleil levant, portent un œil bienveillant.
Shinpei Goto, fondateur de Masu, a récemment été sélectionné pour Hype Beast 100 Next, le concours du magazine masculin éponyme. Mais surtout, il a remporté le Fashion Prize of Tokyo 2024. Cette récompense salue, chaque année, un créateur, ayant déjà une notoriété internationale, et soutient son défilé de mode à Paris.
Ce prix, attribué depuis 2018, a été créé sous l’égide du Tokyo Metropolitan Government (traduire mairie de Tokyo, même si la zone gouvernée par cette mairie, la Métropole de Tokyo, ne se limite pas au centre urbain). Il est organisé par la Japan Fashion Week. Le Fashion Prize of Tokyo va plus loin que le Tokyo Fashion Award, qui permet à des créateurs nationaux d’exposer dans le showroom Tokyo, qui se tient à Paris pendant les fashion weeks masculines et féminines.
Le créateur est sponsorisé pour les défilés de mode et les showrooms pendant deux saisons, dans le but d'étendre son internationalité. Parmi les créateurs qui ont déjà reçu ce prix et défilent aujourd’hui dans la capitale, citons : Auralee, Taak ou encore Mame Kurogouchi.
Autre corde à l’arc de Masu, la possibilité de recevoir le soutien de Rakuten. Dans une récente interview exclusive accordée à FashionUnited, Ryo Matsumura, managing executive officer de la plateforme e-commerce Rakuten, confiait vouloir développer le projet « by R ». Autrement formulé : supporter les jeunes designers japonais pour favoriser leur visibilité, notamment à travers l’organisation de leur défilé à Paris.
Si Shinpei Goto, fondateur de la marque Masu, n’a pas encore intégré ce projet, il apparaît néanmoins comme l’un des protagonistes de cette nouvelle vague japonaise soutenue par les pouvoirs publics, emblème de ce regain d’énergie de la mode japonaise à l’heure où le yen, au plus bas, booste le chiffre d’affaires des boutiques de mode au Japon.