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Marques familiales : K.Jacques, les sandales venues de Saint-Tropez

Par Sharon Camara

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Mode |INTERVIEW

Présentes sur le marché depuis plusieurs décennies, les marques familiales évoluent avec une longue histoire qui fait leur force. Au fil des années, elles grandissent à travers un savoir-faire qui est transmis de génération en génération.

D’origine arménienne, Jacques Keklikian se lance dans la confection de sandales dans les années 30. Une activité qui s’est très vite développée et qui a permis à sa marque K.Jacques de figurer parmi les valeurs incontournables du village de Saint-Tropez. L’entreprise familiale dirigée actuellement par Bernard Keklikian, l’un des fils du fondateur, a dévoilé une collaboration exclusive avec Swarovski. Les sandales K.Jacques peuvent désormais être ornées de ces célèbres cristaux.

Comment êtes-vous arrivé à la tête de l’entreprise familiale?

Juste après mes études de gestion, je sentais qu’il y avait du potentiel à développer dans l’entreprise familiale. Mes parents étaient très ouverts et prêts à travailler avec nous. La seule condition est qu’il fallait apporter de nouvelles idées. Je suis venu avec l’ambition de développer l’entreprise au niveau international et je me suis également occupé de la communication. C’est ainsi que nous sommes passés de petits artisans de Saint Tropez à une entreprise plus grande, qui touche une clientèle plus large. Aujourd’hui, il y a une cinquantaine de personnes qui travaillent dans l’entreprise. Mon frère est designer de la marque, il y a mes filles, mes neveux et nièces qui y travaillent aussi. Quand mon dernier fils sera en âge de travailler et s’il a l’envie et de bonnes idées, la porte lui sera également ouverte.

Quel est l’ADN de K Jacques?

K.Jacques accorde de l’importance à la créativité. Les clients ont même la possibilité de customiser ou de modifier leurs chaussures. C'est notre particularité.

Comment est née l’entreprise familiale?

Mes parents sont d’origines arméniennes, mon père est arrivé en France en 1922. À l’époque, il y avait un conflit qui a poussé de nombreux arméniens à quitter le pays. Mon père s’est retrouvé au Liban, il a ensuite retrouvé sa famille en France. Ma mère est partie à Paris, elle est aussi passée par l'Ardèche. Mon père est resté dans le sud, d’abord à Marseille puis à Saint Tropez parce que l’un de ses frères y travaillait comme commerçant forain. Il avait aussi un frère qui fabriquait des chaussures et qui lui a appris le métier. Il a pris un petit local pour se lancer dans la fabrication. Ce local est notre boutique historique aujourd’hui. Mes parents se sont mariés en 1937. La maison est née en 1933 et le nom “K.Jacques” a été donné en février 1935. À l’époque, Saint-Tropez était un petit village totalement inconnu du grand public même si la clientèle était assez huppée. Le succès du film “Et Dieu créa la femme” avec Brigitte Bardot a rendu Saint Tropez célèbre, ce qui a été bénéfique pour la boutique.

Quel est votre rapport avec la vente en ligne?

Les ventes en ligne représente l’équivalent d’une boutique et les États-Unis sont notre plus grand marché à l’international. Sur internet, les clients ont toujours la possibilité de personnaliser leurs chaussures. En France, nous avons deux boutiques et plus de 200 points de vente dans le monde.

Photo : K.Jacques
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