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Les fashion weeks printemps-été 2020 vont-elles battre un record en terme de diversité ?

Par Don-Alvin Adegeest

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Mode

Les créateurs de mode européens ont souvent été accusés de pratiques conservatrices en matière de casting, privilégiant les jeunes mannequins de types caucasiens dans leurs campagnes et sur leurs podiums.

Les chiffres officiels du Runway Diversity Report de The Fashion Spot, publiés en mars dernier, ont révélé New York comme la ville la plus diversifiée sur le plan racial parmi toutes les principales capitales de la mode : près de la moitié des mannequins, 45,8 pour cent, était de couleur.

39 pour cent de modèles de couleur au sein de la fashion week parisienne

Londres, elle, manque cruellement de diversité dans ses défilés. La fashion week britannique témoigne en effet d'une diminution de la diversité raciale : les mannequins non-blancs représentaient 35,7 pour cent des castings. En Italie, Milan augmente de 1,0 pour cent son nombre de mannequins de couleur (pour atteindre 31,8 pour cent). Quant à la Fashion Week de Paris, elle se positionne en seconde place derrière New York avec un total de 39 pour cent de mannequins de couleur, la plus forte augmentation de toutes les fashion weeks : + 6,6 pour cent.

Selon les défilés européens examinés dans le rapport, seuls six présentent une diversité concernant la taille. Pour l'automne 2019, la fashion week parisienne n’a présenté qu’un seul défilé sans mannequin filiforme, et seulement trois la saison précédente. Le casting de Tommy Hilfiger comprenait lui sept modèles plus-size. Quant aux défilés londoniens, ils comportaient le plus important nombre de castings grande taille - quatre, un record pour la ville - parmi n'importe quelle autre ville européenne. Par ailleurs, deux modèles plus-size - Daniel Lismore et Emma Breschi - ont défilé chez Vivienne Westwood.

À Milan, aucun modèle grande taille plus n’a été vu au sein du programme officiel des défilés.

Représentation des mannequins transgenres ou non-binaires

Au printemps 2019, le casting de mannequins qui s'identifient ouvertement comme transgenres ou non-binaires (dont l’identité ne répond ni au genre de la femme ni à celui de l'homme) a atteint un niveau record avec 91 modèles (1,23 pour cent) les deux catégorie confondues (83 femmes transsexuelles, huit modèles non-binaires) sur un total de 52 défilés.

Cependant l'automne 2019 marque la premier signe de diminution du nombre de castings trans et non binaires. Seulement 56 des femmes (0,77 pour cent) ouvertement transgenres et des modèles non-binaires ont défilé lors du mois des Fashion Week.

Fashion Week de Londres : les mannequins de plus de 50 ans se font rare

En termes de diversité d'âge, Londres se retrouve en bas de la liste avec cinq mannequins de plus de 50 ans : trois chez Vivienne Westwood, deux chez Simone Rocha - deux maisons qui soutiennent depuis longtemps la représentation de modèles plus âgés.

Milan a enregistré le plus grand nombre de mannequins de plus de 50 ans la saison dernière (en dehors de New York) - et le plus important de son histoire - mais seuls six mannequins âgés de 50 ans ou plus ont défilé sur le catwalk. C'est trois de moins que pour la saison printemps 2019, mais bien mieux que le chiffre deux de l'automne 2018. Donatella Versace et Daniela Gregis ont quant à eux continué de recruter des mannequins plus âgés (Stephanie Seymour et Benedetta Barzini, respectivement). Pat Cleveland, le modèle des plus de 50 ans le plus casté de la saison, a défilé chez Laura Biagiotti.

À noter, Daniela Gregis (Milan) n’a présenté aucun modèle de couleur au sein de ses défilés.

Cet article a été écrit pour FashionUnited.com. Il a été traduit et édité en français par Julia Garel.

Photo : Fashion Scout

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