Kulte: son dirigeant Guillaume Flahaut indique les nouveaux objectifs de la marque
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Kulte a vingt ans et une aura toujours intacte. Malgré quelques vicissitudes. La marque de lifestyle urbain fondée à Marseille voici vingt ans par Michel et Matthieu Gallet a été rachetée fin 2016 par Guillaume Flahaut, ex Img (qui gérait le textile Rossignol), après un redressement judiciaire. L’opération s’inscrivait en quelque sorte dans une continuité : Kulte étant alors l’un des clients de l’autre société de Guillaume Flahaut, Giloba agency, gestionnaire de licences de marques à l’international.
Aujourd’hui, le propriétaire s’attache à relancer cette marque qui reste une référence en matière de mode urbaine. « Quand nous avons repris Kulte, il n’y avait plus de wholesales, explique Guillaume Flahaut, venu exposer sa marque sur Who’s Next. Uniquement trois boutiques en franchise, que nous avons gardées, à Saint-Tropez, Lourmarin et Marseille. Dans ses années fastes, Kulte comptait un réseau d’une vingtaine de magasins. Nous sommes repartis de zéro ». La griffe dans son âge d’or, a atteint jusqu’à 8 millions d’euros de chiffre d’affaires. Honorable pour une marque sans doute confidentielle mais inconique.
La priorité de Guillaume Flahaut réside dans le développement en multimarques, jeanneurs, concept stores, boutiques haut de gamme (L’Exception à Paris, par exemple). La marque est actuellement relancée dans 150 points de ventes, distribuant les produits phares, soit les tee-shirts et les sweats, les casquettes et les sacs, mais aussi les joggings urbains et colorés et les « jogg shorts », très funky. Trois cents vitrines sont visées pour 2020. « Nous voulons être la plus californienne des marques françaises, un label « sunset clothing, le tout visant un public transgénérationnel. Le capital sympathie est très fort », sourit Guillaume Flahaut.
Le socle de Kulte s’est refondé sur une expression créative, des messages et graphismes exclusifs autour de produits basiques de très bonne qualité. Toute la collection est en effet fabriquée en sourcing proche, au Portugal, avec des cotons bio et grattés, très qualitatifs. Enfin, dès l’été prochain, la collection sera diffusée en pronto, avec des injections de séries régulières.
La marque a par ailleurs repris la parole sur le terrain de la scène Hip-Hop et électro, indissociable de la culture urbaine. Les collaborations sont un autre axe de travail. Il y a eu celle emblématique avec Duralex « le verre de l’enfance des quarantenaires », ainsi qu’une autre, plus récente, avec Citroën.
photo : Kulte, Guillaume Flahaut