Kindy en plein renouveau
loading...
Reprise en juin 2017 par deux entrepreneurs, la marque de chaussettes se redresse. Cet automne, elle multiplie les actualités pour se faire connaître auprès des Millenials.
C’est sans arrêt d’activité et en douceur que Thierry Carpentier et Salih Halissi ont repris Kindy il y a plus d’un an, alors placée en redressement judiciaire. Ce fleuron de la chaussette à la Française continue aujourd’hui d’écrire son histoire à Moliens (Oise) dans l’usine historique de la marque.
Un nouveau storystelling
Et pour remettre Kindy dans la course, un nouveau site internet est attendu dès octobre pour moderniser l’image de la griffe. En parallèle, un jeu concours de design de chaussettes sera lancé et relayé par des influenceurs. Le résultat sera présenté en fin d’année lors d’un grand événement et le modèle gagnant commercialisé début 2019. « Notre objectif fin 2018 est clairement de reprendre la parole, explique Salih Halassi. Tout l’enjeu est de recruter de nouveaux clients, plus jeunes. Nous sommes connus par les 40 ans et plus mais pas par ces consommateurs pour qui la chaussette est le nouvel accessoire de mode. » Pour aller dans ce sens, un partenariat vient d’être signé avec une personnalité masculine très suivie des réseaux sociaux (son nom est encore tenu secret). Avec lui, Kindy présentera une collection capsule comprenant chaussettes et sous-vêtements lors d’un défilé de mode unique en novembre prochain.
Pousser le made in France
L’autre pari de Kindy vise à accroître la fabrication française. « Sur le site de Moliens, sortent chaque année entre 60.000 à un million de paires, souligne le co-dirigeant. Mais ce n’est pas notre seule source de production. Nous fabriquons principalement en Turquie ainsi qu’en Italie et au Portugal. » De fait, la marque possède aussi les chaussettes de sport Thyo et Achile (depuis 2012) et détient les licences du Coq Sportif et de Skechers. Cent pour cent made in France, la ligne Kindy Project va quant à elle donner lieu à plus de créativité et d’innovation. « L’objectif est de bousculer le style que l’on trouve en GMS et de renouer avec l’audace des années 80-90 », confie Salih Halassi. D’ailleurs, la baseline historique : “Les chaussettes ne se cachent plus“ a été conservée tant elle est toujours d’actualité. « Elle est devenue une expression populaire et est plus que jamais dans l’air du temps », assure le co-dirigeant.
De nouveaux canaux de distribution
Enfin, l’autre grand chantier de Kindy, vendue uniquement en France et principalement en GMS, est de chercher de nouveaux débouchés. Internet dans un premier temps notamment avec la refonte du site et du e-shop mais « aussi la VAD et les marketplaces, complète Salih Halassi. Nous menons un développement à 360° ». La marque dont le chiffre d’affaires était en dette en 2015 s’est stabilisée en 2018 à 15 millions d’euros. « A partir de 2019, nous misons sur une évolution de 10 à 15 pour cent par an du chiffre d’affaires pour atteindre d’ici à 2020 les 20 millions d’euros », conclue Salih Halassi.
Kindy en quelques chiffres :
- 90 salariés
- 3,5 millions de paires en stock
- 4.000 paires tricotées par jour
- 40 machines à tricoter
- 470 références de fils
Photos : Kindy, collection A/H 2018 - Usine Kindy à Moliens