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Kidill : Paris Fashion Week hommes janvier 2024 s’ouvre en mode No Future

Par Florence Julienne

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Défilé automne-hiver 2024/2025 Crédits: KIDILL

Des punks en rose bonbon, mais une furieuse envie de conserver l’état d’esprit No Future, tel est le message envoyé par Kidill, marque japonaise créée par Hiroaki Sueyasu, qui a ouvert la première journée de la Paris Fashion Week janvier 2024 avec un défilé automne hiver 2024-2025 mixte, signe que la semaine de la mode masculine est clairement devenue un tremplin pour la garde-robe féminine.

Avec 74 maisons inscrites dans le calendrier officiel de Paris Fashion Week, soit 42 défilés et 32 présentations (sans compter les présentations off, les shows roms, les salons, les évènements, etc.), Paris clôt la saison des présentations masculines automne-hiver 2024/2025.

Avec son défilé mixte, organisé au Carrousel du Louvre, Kidill donne le ton d’un nécessaire changement de paradigme (la mode fait des dégâts) sur fond de musique tonitruante et vestiaire directement inspiré par la disparition de Jamie Reid, artiste britannique célèbre créateur des albums et logos des Sex Pistols.

Défilé automne-hiver 2024/2025 Crédits: KIDILL

« Le thème prédominant de la collection Kidill automne-hiver 2024/2025, explique Hiroaki Sueyasu dans le communiqué, n’est pas une simple destruction ou déni, mais l’énergie positive de notre époque perpétuant la relance du punk. »

En se revendiquant punk, Kidill est à l’extrême Est du western de Pharrell Williams pour Louis Vuitton

À la fin des années 70, le discours punk prône l'anarchisme contre les institutions et la société de marché, une sorte de « contre-société ». En cela, Kidill est à l’extrême opposé du show de Pharrell Williams pour Louis Vuitton et son esthétique de cow-boys américains, qui a clôturé cette première journée de la fashion week parisienne janvier 2024.

Défilé automne-hiver 2024/2025 Crédits: KIDILL

Dans le vestiaire de Kidill, on retrouve quelques icônes de l’imagerie punk comme le fameux Bambi de la pochette des Sex Pistols « who killed Bambi ? », ou encore la couverture coloriée du fanzine, publié en 1976 par Malcom Mc Laren pour promouvoir le titre « Anarchy in the UK ». De même que ce qui a incarné l’esthétique de ce mouvement : coiffures en iroquois (avec d’originales perruques positionnées à l’envers), cheveux en couleurs, Doc Martens, carreaux écossais, colliers de chien, chaînes, badges, vêtements troués, déchirés, mix & match de matières et slogans (« destroy everything »).

Défilé automne-hiver 2024/2025 Crédits: KIDILL

Savoir-faire japonais oblige, on découvre également des ornements, imprimés et tissages jacquard DIY-inspirés, réalisés par des artisans japonais. Surprise, le rose bonbon, omniprésent dans la collection, non revendiqué dans le communiqué, qui apporte une once de douceur (féminine dans cette collection non-genrée ?) dans ce monde brutal. Kidill envoie un message mode qui tient la route : 2024 a besoin de nouveaux modèles pour répondre à deux ou trois questions sociologiques et environnementales.

Défilé automne-hiver 2024/2025 Crédits: KIDILL
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