Fondation Alaïa et Galerie Dior : deux expositions explorent l'influence de Dior sur Alaïa

Azzedine Alaïa / Christian Dior, c’est l’histoire de l’admiration sans borne que le couturier tunisien n’a cessé de porter au maître du New Look. Elle se déploie à travers deux expositions simultanées : « Azzedine Alaïa et Christian Dior, deux maîtres de la haute couture » à la Fondation Alaïa (jusqu’au 24 mai 2026) et « La collection Dior d’Azzedine Alaïa » à La Galerie Dior (jusqu’au 3 mai 2026).

Le créateur tunisien débarque à Paris en 1956 pour, très vite, intégrer les ateliers de M. Christian Dior. Il devient un admirateur inconditionnel de ses talents de couturier et d'architecte du vêtement.

Dès la fin des années soixante, Alaïa commence à collectionner des pièces patrimoniales, dont quelque 600 pièces, signées Christian Dior ou imaginées par ses successeurs, d’Yves Saint Laurent à John Galliano.

Les expositions « Azzedine Alaïa et Christian Dior, deux maîtres de la haute couture » et « La collection Dior d’Azzedine Alaïa » donnent à voir les archives Dior réunies par Azzedine Alaïa. Elles mettent en regard ses propres créations et celles de Dior et font apparaître les correspondances profondes entre les deux maisons.

Elles posent, ce faisant, la question de l’inspiration face à l’appropriation culturelle, à la copie et à la propriété intellectuelle, des notions particulièrement sensibles à l’heure de l’IA et de la fast fashion.

L’exposition « Azzedine Alaïa et Christian Dior, deux maîtres de la haute couture » réunit près de 70 modèles des deux couturiers

Des archives collectionnées de Christian Dior, datant des années 1950, et des créations plus contemporaines d’Azzedine Alaïa sont exposées à la Fondation Alaïa jusqu’au 24 mai 2026.

La mise en scène reflète la fascination d’Alaïa pour le style Dior : le goût pour les tailles cintrées et appuyées, les épaules sculptées, les hanches galbées, les jupes en volume, mais aussi les matières plissées, les nœuds, les fronces, le velours lisse vert sapin, les dentelles, les transparences suggestives, les pois, les fleurs, etc.

De son côté, avec « La collection Dior d’Azzedine Alaïa », la Galerie Dior explore à la fois les goûts du couturier-fondateur et les éléments constitutifs de son style.

À noter que la maison du créateur tunisien a aujourd’hui ses propres admirateurs : une vente en ligne consacrée aux archives personnelles de Farida Khelfa s’est achevée le 11 décembre 2025. Les lots Alaïa ont suscité une forte compétition, atteignant plusieurs résultats exceptionnels, dont un record pour un ensemble comprenant une jupe longue et un gilet (collection printemps-été 1996) vendu 50 700 euros.