Do disturb a remué le Palais de Tokyo
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La première édition, il y a un an, avait été un succès. La deuxième a suivi les traces. Le festival Do disturb a remis le couvert au Palais de Tokyo les 8, 9 et 10 avril 2016. Plus de 50 propositions expérimentales qui réunissent plusieurs disciplines artistiques comme le cirque, la magie, la danse, le design ou la mode ont offert au public des performances et des créations inédites en France.
Ce festival a permis de réunir au sein du Palais de Tokyo des artistes renommés avec des jeunes talents grâce à des collaborations avec des écoles des différents arts. Ainsi pour la parade inaugurale, le vendredi à 19h, la créatrice de mode Marga Weimans a revisité le carnaval à travers Carnival carnivalesque (Trade), et ses pièces de haute couture vivantes. La procession a défilé dans les couloirs du Palais sous le rythme des tambours afin de dépeindre l'idée de transformation et montrer le carnaval comme un moment où les normes disparaissent temporairement. La mode, l’art, et la performance se sont unis à partir du travail de Marga Weimans et ses vues sur le citadin comme et « agent de changement ».
« Pour cette nouvelle édition, Do disturb fait du « transgenre » le leitmotiv d’une création toujours plus expérimentale, nourrie par des processus de recherche dans les arts plastiques mais aussi dans les arts du cirque, la magie, la danse ou la mode, explique Vittoria Matarrese, responsable de la programmation culturelle et des projets spéciaux du Palais de Tokyo. Ainsi Do disturb s’apprête encore une fois à brouiller les pistes et à bouleverser les codes. »
Richesse des performances
Aux côtés de Marga Weimans, le public a pu également admirer les chorégraphies du mouvement voguing venant de Harlem et du Bronx du fameux Trajal Harrell, des jeunes talents tels Gérard & Kelly avec Reusable parts/Endless Love, inspiré de Kiss de Tino Sehgal et montré pour la première fois en Europe, Mel O’Callaghan, prix Sam pour l’art contemporain 2015, avec une installation immersive présentée précédemment à la Biennale de Sydney à travers laquelle l’artiste interroge la résistance physique, Ed Fornieles, dont les dispositifs explorent la subjectivité formatée d’une génération biberonnée au web 2.0, ou encore Ollie Palmer, actuellement résident du Pavillon Neuflize OBC, le laboratoire de création du Palais de Tokyo.
Plusieurs écoles françaises ont été mises à l’honneur comme l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, qui met ainsi en avant son cycle Post-Performance ou encore l’Ecole Supérieure d’Art de l’Agglomération d’Annecy avec son projet sonore et visuel piloté par David Zerbib et Thierry Mouillé.
Les écoles internationales n’étaient pas en reste. La célèbre Central Saint Martins School de Londres a travaillé de concert avec les académies de design de Eindhoven et Amsterdam, afin de questionner le rapport du corps à l’objet. Et le festival a également laisser la place à des établissements plus atypiques tels la DOCH School of Dance and Circus de Stockholm, qui s’associe pour l’occasion au Circus Cirkör et Rachel Armstrong, chercheuse en architecture expérimentale, pour présenter une étape d’un processus de recherche sur la possibilité d’une vie cosmique. Vaste programme.