La Fédération Allure apporte son soutien au projet de loi contre la fast fashion
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Suite à l’annonce du projet de loi visant à taxer la fast fashion, défendu par des députés du groupe Horizons, dont Anne-Cécile Violland, les réactions ne se sont pas fait attendre. Particuliers, élus, marques et fédérations du secteur de l’habillement et du textile, tous ont partagé leurs avis.
Parmi les nombreuses réactions partagées sur la toile et dans les médias, il y a celle de la Fédération Allure, qui réunit des détaillants indépendants de l’habillement, du textile et de l’équipement de la personne. Dans une publication sur son compte Linkedin, la Fédération déclare soutenir cette proposition de loi, ajoutant qu’elle complète « avantageusement [ses] propositions pour réarmer les commerces habillement-textile et restaurer la souveraineté de la filière ».
Si la députée veut pénaliser financièrement les entreprises de fast fashion, la Fédération Allure propose, quant à elle, un renforcement de la contribution des consommateurs dans cette démarche responsable. La Fédération qui déclare militer depuis 2021 pour la refonte du système de l’éco responsabilité textile, a en effet partagé des propositions de mesures qui devraient permettre, selon elle, de relever les filières Habillement, Cuir et Textile françaises. L’organisation part d’un constat : « La prise de conscience écologique joue un rôle de plus en plus important dans l’acte d’achat textile, mais force est de constater que cette consommation verte détruit plus d’emplois qu’elle n’en crée. La distribution est la première victime collatérale, alors même que ses entrepreneurs sont les premiers pourvoyeurs d’emplois salariés de la filière (57,7%), des centres-villes (22%) et de la périphérie des villes (14%) », peut-on lire sur LinkedIn.
Ce que propose la Fédération Allure
Afin d’améliorer cette situation, la Fédération Allure propose donc un changement de « paradigmes dès l’acte d’achat d’un produit neuf, reconditionné ou d’occasion, quel que soit le mode de vente, physique ou en ligne, en faisant payer au consommateur : l’éco-contribution [actuellement] payée par les marques et les distributeurs (...) ; le Droit de Douane, en abaissant le seuil de la franchise au premier euro (2,5%) pour les achats sur des sites étrangers (...) la Taxe Affectée, en la prélevant directement (...) ». Elle veut aussi « rendre obligatoire l’ éco-score et rattacher ses catégories à la tarification de l’éco contribution pour guider le consommateur ; appliquer une fiscalité locale équitable aux magasins éphémères (prorata temporis) ; appliquer l’impôt sur les revenus pour la vente d’articles textiles d’occasion dès le premier euro (particuliers) ; soutenir la vente de produits fabriqués en France en magasin physique (...) ; renforcer le champ d’application de la directive prix aux produits d’occasion et neufs reconditionnés ».
Des mesures qui, selon la Fédération Allure, complètent le projet de loi du groupe Horizons et devraient rapporter « plus d’un milliard d’euros par an et financeraient en toute autonomie les transformations de la filière et du commerce dans [les] territoires et [les] villes ».
Fondée en 2021 à l’initiative de plusieurs syndicats, dont la Chambre des Commerces de l'Habillement de Paris et d’Île-de-France, la Fédération Allure vise à informer et susciter l’action des professionnels de l’habillement-textile. Elle déclare inscrire son « action publique et économique dans l’intérêt général de tous les acteurs du marché ».