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La fast fashion dans le collimateur de la FNH et de l’État français

Par Florence Julienne

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Courtesy of FNH

La Fédération Nationale de l’Habillement (FNH) demande que des mesures spécifiques soient prises pour les acteurs de la fast fashion. Une position également adoptée par Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et Bérangère Couillard, secrétaire d’État chargée de l’Écologie.

La FNH souhaite que la question de la fast fashion, qui encourage le consumérisme et accentue les problèmes de pollution, soit ciblée par l’écocontribution à hauteur de sa véritable responsabilité. Ce, alors que certains petits commerces indépendants qui produisent moins de dix mille pièces par an, le plus souvent de façon artisanale, vont être soumis à une taxe carbone au nom de la responsabilité élargie des producteurs.

« Un rapport de 2017 estimait que 35 pour cent de la pollution aux microplastiques provenait du lavage des textiles synthétiques, dont la plupart sont produits par des marques de fast fashion, indique le communiqué de la FNH. Au lavage, les microfibres plastiques sont relâchées dans les cours d’eau. L’Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (Ademe) évoque un équivalent de cinquante milliards de bouteilles plastiques rejetées en mer. 20 pour cent de la pollution des eaux dans le monde serait imputable à la teinture et au traitement des textiles.

Le coton n'est pas en reste. Un t-shirt consomme en moyenne soixante-dix douches d’eau et sa culture pour le textile représente en moyenne quatre pour cent des fertilisants à l’azote et au phosphore dans le monde. De plus, les produits issus de la fast fashion utilisent des colorants dangereux pour la santé humaine, aussi bien lors de la production que lorsque nous portons les vêtements, mais également lorsque nous les lavons ».

Une posture défendue par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires en visite sur deux sites français de l’industrie textile, engagés dans une démarche d’économie circulaire, en Mayenne.

Dans une tribune publiée sur le site internet de Ouest-France, Christophe Béchu et Bérangère Couillard annoncent qu’un « éco-score pour les vêtements sera notamment mis en place d'ici la fin de l'année 2023 ». L'objectif de l'exécutif étant qu' un vêtement sur deux soit recyclé ou réutilisé d'ici 2027. Aujourd'hui, c'est « moins d'un vêtement sur dix ». Par ailleurs, un plan d’action d’un milliard d’euros sur six ans doit permettre à l’industrie textile et aux consommateurs d’accélérer le virage vers l’économie circulaire.

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