Tranoï sous procédure de sauvegarde
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Boris Provost, arrivé en septembre dernier à la tête de la société d'exploitation (soit les salons de mode créative se tenant pendant les Fashion Weeks), a donc choisi de temporiser, de protéger Tranoï via cette procédure de sauvegarde, qui permet de geler les créances, pendant une période de six mois renouvelables. Le salon emploie 17 personnes. Après l'annulation programmée de l'événement au mois de juin, Boris Provost espère organiser la session suivante, qui devrait se tenir du 2 au 5 octobre prochains.
"Je suis arrivé voici sept mois pour relancer une stratégie et aller à l'international. J'avais deux ans devant moi, comme il avait été convenu avec les propriétaires de la holding (Armand Hadida, Patrick Lecêtre et le fondss d'investissement HLD, ndlr). Je devais présenter un business plan axé sur trois éléments : repositionner le salon, développer l'international et le digital, garder le timing des Fashion Weeks. Je n'en ai pas eu le temps, le coronavirus est passé par là".
Tranoï en quête d'investisseurs
L'actualité, indique encore Boris Provost, est de trouver de nouveaux investisseurs. Les candidatures sont ouvertes jusqu'au 15 juin. Pour le moment, le dirigeant regarde dans le monde des salons, dans l'univers du digital et cherche également des pistes auprès des fonds d'investissements.
Au cours de ces deux dernières années, la plateforme d’exposition a redéfini le format du tradeshow traditionnel : elle a affûté sa sélection et diminué son offre de 15 pour cent, pour une « proposition toujours plus affirmée de créateurs et marques high fashion, edgy et engagées » selon un ancien communiqué de l’organisation. En mars 2020, le salon Tranoï avait mis en place un nouvel outil technologique : une plateforme numérique B2B pour les designers et détaillants, favorisant la découverte et le rapprochement entre marques et acheteurs.
D’autre part, Tranoï a promu la jeune création pakistanaise, a développé son axe lifestyle avec un espace dédié et s’est engagé à promouvoir la jeune garde anglaise à travers un partenariat avec le British Fashion Council et le projet Tranoï x London Show Rooms.
Crédit : Tranoï