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Quels sont les ingrédients des jeans haut de gamme ?‏

Par Herve Dewintre

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Sur la planète denim, le qualificatif « premium » est à la mode. On comprend bien pourquoi. Ces modèles toujours plus travaillés et pour lesquels, en coulisse, les fabricants rivalisent d’ingéniosité, font grimper le prix du jean en boutique dans des proportions inespérées. Il était donc logique que l’ensemble du secteur renforce son positionnement sur ce segment qui s’est développé aux Etats Unis et au Japon dès 2005. Aujourd’hui le phénomène s’est étendu dans le monde entier. Pourtant il cache des réalités diverses.

« Aujourd’hui, le terme premium est galvaudé et nous parlons plutôt de jean à forte valeur ajoutée », explique Marion Foret, chef de produits mode au sein de Première Vision Paris. Comment faire le distinguo entre un jean réellement haut de gamme et un label qui surfe sur cette vogue avec des coupes un peu branchées ? La réponse semble évidente mais il n’est pas inutile de la rappeler : « la qualité doit se manifester à la fois dans le fil, dans le tissu, la teinture du tissu, le lavage, dans la qualité de la coupe, la confection et bien évidemment, dans les détails ».

Bonification avec l’âge

Aujourd’hui, Denim Première Vision rassemblait l’ensemble de la filière mondiale du jeanswear haut de gamme et créatif à la Fira Montjuïc de Barcelone. 95 exposants – dont de nombreux tisseurs - parmi les plus influents du secteur : l’occasion de lister d’un peu plus près les fabricants qui comptent. L’affluence sur certains stands semble attester que les fabricants de tissus leaders sont aujourd’hui Kurabo, Kuroki, Toray International, Swift, Orta Anadolu, Calik, Bossa ou Tavex. La raison est simple : tous mettent un point d’honneur à offrir - pour le Premium - des traitements et des lavages souvent (mais pas toujours) effectués à la main. Les jeans sont solides (la confection doit être irréprochable), et l’usure de très bonne qualité. Oui, comme les bons vins, le jean aujourd’hui doit bonifier avec l’âge.

Très remarquée, la toile Selvedge (un terme de plus en plus usité) de Kuroki. Elle est teinte de façon artisanale et manuelle : le denim est plongé au moins dix fois dans de l'indigo naturel afin de donner un coloris bleu profond unique. De nombreuses sociétés se sont également signalés en rachetant d’anciennes machines afin de proposer des résultats intéressants. Chez Cone Mills par exemple, le denim est tissé sur d’anciennes machines à l’image de l’ « American Draper x3 » datant des années 1940. Une lisière de couleur vient ainsi terminer de bloquer la toile devenant au passage une signature visuelle plutôt saisissante.

Quant au délavage, si le Stone Washed avec des pierres ponces avait la cote il y a encore 10 ans, aujourd’hui l’ozone semble gagner du terrain pour un rendu équivalent mais surtout une économie d’eau certaine. Concernant les détails, qui ne sont pas accessoires sur ce marché où il n’y a pas deux modèles identiques, les visiteurs semblaient vivement intéresser par les rivets logotypés (chez Timay & Tempo), les étiquettes en cuir (chez Landes Lederwarenfabrik) et les boutons en métal vieilli façon vintage (ligne Monster Vintage chez Metalbottoni).

Photo: Denim Première Vision Facebook

Bossa
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Timay & Tempo
Toray International