Orientation mode du printemps-été 2018 : 5 points forts à retenir
loading...
Première Vision Paris a clôturé́ cette session de février 2017 consacrée aux collections printemps-été 18 avec un nombre de visiteur en croissance de +2,3 pour cent par rapport à l’édition de février 2016. Les visiteurs étaient internationaux à 73 pour cent. De l’avis de certains exposants, l’optimisme est revenu. Pour Philippe Normand, de la Compagnie Française du Bouton : « les gens ont envie de redémarrer sur les nouvelles collections avec dynamisme. Ils ont confiance dans l’avenir après une année pas très excellente ».
Les orientations mode exprimées sur les différents forums du salon ont mis en avant une saison colorée, fraiche et pétillante qui s’amuse avec le simple, virevolte entre réel et irréel, manipule la nature, rêve d’ailleurs et propose des autrement innovants. « Le printemps-été 18 joue de la transparence et de la matérialité́ franche, met en lumière des volumes incroyables, s’agite avec la brillance et les sons, appuie les valeurs éco-responsables pour inventer une séduction contemporaine, optimiste, ludique, scientifique et fantastique ».
Une saison colorée
Les forums ont identifié 5 points forts à retenir : la couleur en étendard, l’air et l’aisance, les surfaces faussement fragiles, une nature de synthèse éclatante, et dernier point fort : des influences street art & crafts. Première tendance : la couleur. Elle prend la parole dans tous les niveaux de marchés, en « signal », en « simplicité fraiche ». La couleur nette s’affiche sur des unis riches en texture, sur des armures fantaisies, elle vivre sur des tissus et des cuirs fluides aux reflets soyeux ou plastiques. Elle dessine en bi ou tri-couleurs simples (pour des carreaux, rayures et fleurs) des dessins généreux avec des aplats et des contrastes inhabituels, et aussi des accessoires graphiques et dynamiques, artificiels et sympathiques. C’est globalement éclatant de gaité.
La tendance « de l’air et de la transparence » développe des jeux de transparences et des superpositions calques, *des produits aux poids minimes pour des volumes amples et généreux. *On note un grand travail sur les ajourés en cuir ou en textile, des armures aérées sur des poids plus lourds, aux comportements alanguis. Des incisés, des jeux d’opacité́ et d’espaces dans les dessins où les fonds s’expriment toujours en fantaisie. Quant aux développements en impression 3D, ils promettent des renouvellements intéressants tant dans le vêtement, que la chaussure ou le bijou.
3eme point fort du printemps été 2018 : les surfaces faussement fragiles. C’est à dire des silhouettes qui offrent une complémentarité d’aspects dans les produits. D’un côté, la rusticité́ s’affine en textile et en décors et prend des allures faussement fragiles, alors que du coté cuir et accessoire, elle garde une expressivité́ brute. Cela donne des illusions d’usures en jacquard ou en broderies, aux aspects toujours propres, des griffures et rides marquetés en cuir, des effilochés ou abimés en accessoires.
4eme tendance : une nature urbanisée, maîtrisée et inventive. Cette tendance fait la part belle au renouvellement des lins travaillés en mélanges, aux enductions synthétiques, aux wax avec des sonorités papier qui révèlent une nature magnifiée et ultra sophistiquée. Cela se manifeste par des feuillages, des jungles scientifiques et des herbiers technologiques, des inclusions de natures pour des boutons ou des agrafes, des 3D plus fabuleux que nature ou des dessins d’animaux artificiels en cuir.
Enfin, dernier point fort du printemps été 2018, les influences street art & crafts qui parlent cette saison du primitif et de l’ethnique avec une écriture contemporaine et vivante, influencée par les graffeurs et le quotidien urbain. Des dessins et produits aux mixages plastiques, des influences tye & dye s’affichent sur des produits techno sports, des tweeds et des broderies revisitées en toucher et en couleur. Des accessoires pimpants mélangent les influences et les techniques tandis que le cuir se pare de décors graphiques, d’effets de paille ou de traitements assombris, un rien chamanique.
Crédit photo : Première Vision Paris