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Momad Metropolis, en pleine inflexion, cherche à se digitaliser

Par Anne-Sophie Castro

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Salons

La France, l’Italie, le Portugal et le Maroc sont actuellement les meilleurs clients de mode espagnole. Dans son rapport annuel de 2017, IFEMA, l’organisateur de Momad Metropolis, rend compte d’une légère augmentation des ventes de produits de mode par rapport à 2016. Et bienque les exportations et les importations aient augmenté, la différence entre ces deux mouvements se réduit de plus en plus au sein de l’industrie textile espagnole.

Dans cette première édition annuelle, le salon madrilène, Momad Metropolis, qui a eu lieu du 2 au 4 février dernier, continue à se positionner comme la seule grande rencontre professionnelle du secteur de la mode dans la Péninsule Ibérique.

L’an dernier, les exportations ont atteint un total de 16 514 millions d’euros avec une croissance de 10,2 pour cent par rapport à 2016. Quant aux importations, générées en grande partie par la Chine, suivie de la Turquie, du Bangladesh et du Maroc, elles ont représenté 4 618 millions d’euros en manufactures textiles et 16 094 millions d’euros en vêtements et confection, soit une hausse de 5,5 pour cent comparé à 2016.

L’éducation en mode écologique et durable parmi les priorités

Cette année, un total de 454 exposants et 900 marques ont participé à l’évènement ; soit 10 pour cent en plus que l’an dernier et 15 000 visiteurs. Pour l’instant, il n’y a pas de gros changement, mais les organisateurs commencent à mener différentes actions pour renforcer le salon et attirer davantage d’acheteurs. Parmi les nouveautés de cette édition, Momad a offert un plus grand espace d’exposition aux marques et a monté un podium sous un chapiteau annexe aux pavillons avec un nouvel accès. De plus, question contenu, Momad voit nécessaire l’éducation de son public au sujet de la mode écologique et durable, encore trop méconnue en Espagne, face à l’engouement croissant des pays du nord de l’Europe.

Avec 40 marques exposantes, ce secteur a été renforcé par rapport à la dernière édition de septembre 2017, avec l’aide d’associations nationales ou de marques comme el Naturalista et avec des conférences organisée au Foro Momad sur la durabilité ou encore le coton organique indien, comme l’a présenté l’enseigne basque Skunkfunk. Dans ce cas, la mode « verte », qui proportionne une véritable injection de créativité aussi bien au niveau du design qu’au niveau de l’innovation avec l’utilisation de matières naturelles et de produits recyclés, pourrait constituer un bon tremplin à la mode espagnole pour une meilleure projection à l’international.

Nouvelle Collaboration avec l’ICEX et processus de digitalisation

Jaime de la Figuera, le directeur du salon, a expliqué lors de la conférence de presse, que le client était au centre de ses expectatives. Et pour la prochaine édition de septembre 2018, qui se tiendra du 7 au 9, Momad prévoit d’initier une colaboration avec l’ICEX –l’organisme espagnol d’aide aux entreprises et disposants de programmes d’information, de formation, de promotion et d’aide à leur internationalisation- ainsi que l’intégration de salon dédié à la chaussure, Momad Shoes, au sein de Momad Metropolis.

C’est dans le but de créer une plateforme plus puissante au sud de l’Europe que Momad se trouve en phase embryonnaire de digitalisation : Momad 4.0. « Le big data est notre outil principal dans ce processus », souligne de la Figuera. « Il est encore tôt pour communiquer si nous allons collaborer avec une plateforme de ventes en ligne, qui puisse nous permettre d’atteindre un plus large public, mais cette action fait partie de nos projets ».

Photo: Momad 2018

ecologique
Jaime de la Figuera
Madrid
MOMAD
MOMAD Metropolis