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La prochaine édition du salon Made in France promet d’être exceptionnelle

Par Herve Dewintre

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Salons

La prochaine édition du salon Made In France, organisée depuis plusieurs sessions sous l’égide de Première Vision, s’annonce extraordinaire à plus d’un titre. Tout d’abord, calendrier oblige, parce qu’elle se situera quelques jours avant le premier tour de la présidentielle. Du 29 au 30 mars prochain. Il y a fort à parier que tous les candidats profiteront de cette opportunité pour afficher leur amour du terroir. En se déplaçant au carreau du Temple à Paris, ils pourront en effet rencontrer personnellement 108 entreprises expertes et passionnées, détentrices de savoir-faire souvent très recherchés, parfois en difficulté. Ils pourront parler de label d’origine contrôlée, de normes, de mesures protectionnistes ou non, ils pourront parler d’Europe.

C’est effectivement une tradition, depuis le début des années 2010, date à laquelle le made in est redevenu un sujet à la mode, de voir les politiques arpenter les allées de ce salon initialement organisé par le groupe Eurovet avant son rachat par Première Vision. En 2010, les exposants avaient grise mine, leur secteur était durement touché. Les chiffres parlaient d’eux même : en 1977, le secteur de l'habillement représentait 650000 emplois en France. Ce chiffre était descendu à 250000 en 1997, puis 90000 en 2010.

Puis un mouvement inverse, industriel et sociétal, s’était produit. Plusieurs patrons avaient pris la parole, dont Jean Marc Gaucher, le président de Repetto pour mettre en lumière tous les bénéfices du made in France. Et le sourire est progressivement revenu chez les exposants, du moins ceux qui avaient survécu à la crise. Reste aujourd’hui entier le problème de la formation. Car si les bons de commande se remplissent à nouveau (90 pour cent de l’habillement made in France est exportée dans le monde entier) la production ne suit pas toujours, faute de personnel suffisant.

Multiplications des labels made in France

Pour sa quinzième édition, le salon proposera de mettre en avant des facettes inattendues du Made in France. Il le fera grâce à des ateliers pédagogiques, réalisés avec l’IFM, qui tacheront de dévoiler la modernité de la fabrication française, ses enjeux aussi, du financement participatif, aux projets solidaires en passant par l’éco-conception et la distribution. L’expression « révolution industrielle 4.0 » reviendra souvent. En somme il s’agira globalement de démontrer que l’innovation technique, le dynamisme ont aussi toute sa place dans le made in France. Et que tout n’est pas une affaire de savoir-faire séculaires. Notons aussi que pour faciliter la visite des créateurs, des directeurs de collections ou autres acheteurs en quête de nouveauté, le salon a réparti les stands selon huit pôles. Chacun de ces pôles correspond à une compétence particulière : la façon et le tricotage, les accessoires, les composants, l’ennoblissement et les matières premières, les organismes professionnels, la formation et les services.

On parlera aussi labels. Ils semblent se multiplier. Ainsi, parmi les sociétés présentes, plusieurs sont estampillées du label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV). Il promeut les entreprises artisanales et industrielles françaises au savoir-faire rare et traditionnel. Certaines entreprises sont marquées du sceau de l’appellation Origine France Garantie, qui met en avant les entreprises vertueuses produisant en France et dont 50 à 100 pour cent du prix unitaire de revient est français. Enfin, d’autres sont labellisées France Terre Textile ce qui signifie qu’au moins 75 pour cent des opérations de production de leurs articles sont réalisés en France, dans le respect de l’environnement. Ces labels mettent en lumière des comportements et des compétences remarquables, mais on peut se poser la question de savoir si leur trop grande spécialisation ne nuit pas au final à leur bonne compréhension par le grand public.

Crédit photo : Nicolas Rodet - Made in France Premiere Vision

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