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Procès "inique" à Sanaa d'un jeune mannequin détenu depuis février, selon HRW

Par AFP

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Dubaï - Un jeune mannequin détenu depuis près de cinq mois à Sanaa, la capitale du Yémen en guerre contrôlée par les rebelles conservateurs Houthis, est jugé depuis le début juin dans un procès “inique”, a affirmé mercredi l’ONG Human Rights Watch (HRW).

Les autorités à Sanaa, où le contrôle des moeurs s’est fermement resserré avec le contrôle des Houthis, maintiennent un silence total sur cette affaire depuis l’arrestation du mannequin yéménite Intissar al-Hammadi, âgé de 19 ans le 20 février, annoncée alors par son avocat Khaled al-Kamal. Même les charges formelles ne sont pas officiellement connues, mais l’avocat a fait état d’informations selon lesquelles elle serait accusée de prostitution et de consommation de drogue.

Le procès a commencé le 6 juin et se poursuit, a indiqué dans un communiqué HRW, une ONG de défense des droits humains basée à New York, en citant l’avocat pour les possibles accusations. “Les autorités des Houthis mènent un procès inique contre une actrice et mannequin yéménite, détenue arbitrairement depuis le 20 février 2021. L’affaire est entachée d’irrégularités et d’abus”, a dénoncé l’organisation.

Selon HRW, elles refusent tout accès au dossier et au tribunal à son avocat. Depuis la prise de Sanaa aux forces gouvernementales en 2014, les Houthis imposent un “code moral” strict ciblant les femmes. Née d’une mère éthiopienne et d’un père yéménite, Intissar al-Hammadi a été arrêtée avec deux consoeurs alors qu’elles se rendaient à une séance photo. Elle avait publié des dizaines de photos en ligne dans des tenues traditionnelles et des vestes en cuir, avec ou sans voile islamique. Elle est suivie par des milliers d’abonnés sur Instagram et Facebook.

En mai, Amnesty international, une autre ONG de défense des droits humains basée à Londres, avait affirmé que le jeune femme avait été “interrogée les yeux bandés, maltraitée physiquement et verbalement (…) et forcée de reconnaître plusieurs délits”, dont “possession de drogue” et “prostitution”. Toujours d’après Amnesty, elle risquait d’être “soumise à un test de virginité”. Mais selon HRW, cela ne s’est pas produit.

Les violences et les discriminations subies par les femmes yéménites ont été exacerbées par le conflit déclenché en 2014 au Yémen qui a fait des dizaines de milliers de morts selon des ONG internationales. (AFP)

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