Christoph von Weyhe dénonce son "exclusion" de la Fondation Azzedine Alaïa

Paris - Christoph von Weyhe, compagnon historique du défunt couturier Azzedine Alaïa, a dénoncé mercredi dans un communiqué à l'AFP son "exclusion" du conseil d'administration de la fondation dédiée à celui qui est mort en 2017.

Peintre octogénaire, M. von Weyhe "a été exclu de la fondation Azzedine Alaïa", objet de luttes intestines et de procédures judiciaires, "alors qu'il en était l'un de ses fondateurs historiques. Cette décision contrevient à la volonté de Azzedine Alaïa de voir son compagnon d'une vie promouvoir son œuvre à travers la fondation qu'il avait créée", a indiqué M. von Weyhe via ses avocats Me Caroline Toby et Me Jean-Philippe Ristori.

"Soutenu par sa nièce, Susanne von Weyhe, ainsi que par les amis du couple qu'il formait avec Azzedine Alaïa, M. Christoph von Weyhe a engagé plusieurs actions civiles et pénales", a-t-il ajouté.

Sollicitée, la Fondation, reconnue d'utilité publique depuis 2020, a expliqué à l'AFP que c'est la commissaire du gouvernement Nicole Klein qui a demandé lors d'un conseil d'administration le 22 mars "de constater l'empêchement définitif de M. von Weyhe et, en conséquence, la fin de son mandat d'administrateur".

La Fondation dit s'appuyer sur ses statuts et sur un jugement du Tribunal judiciaire de Paris du 10 mars "ayant constaté l'incapacité à l'exercer" de Christoph von Weyhe. C'est Susanne von Weyhe, nièce et légataire universelle, qui a sollicité cette décision du tribunal afin de pouvoir représenter son oncle aux conseils d'administration de la Fondation.

Christophe von Weyhe, dont la santé est très dégradée, dénonce depuis près de deux ans la prise de pouvoir au sein de la Fondation de l'autre fondatrice historique et amie du couturier, la célèbre galeriste italienne Carla Sozzani. "M. von Weyhe tient à faire savoir que sa nièce, Susanne von Weyhe, et la fille de celle-ci, Kyra Marquie von Weyhe, perpétueront sa mémoire et sa relation avec Azzedine Alaïa", ajoute le communiqué.

Suite à une plainte de l'ex-compagnon, le parquet de Paris a ouvert en septembre 2021 une enquête pour "abus de faiblesse". Le peintre a demandé en mai 2022 la désignation d'un juge d'instruction. (AFP)