Affaire Epstein : l'ancien agent de mannequins Jean-Luc Brunel de nouveau mis en examen
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Paris - L’ancien agent de mannequins français Jean-Luc Brunel, proche du milliardaire américain décédé Jeffrey Epstein, a été de nouveau mis en examen dans une enquête à Paris pour viols et agressions sexuelles, a-t-on appris mercredi de source judiciaire, confirmant une information du Parisien.
Jean-Luc Brunel a été mis en examen fin juin pour “viol sur mineur de plus de 15 ans”, a précisé cette source. “Notre client a toujours fermement affirmé n’avoir jamais abusé d’aucune femme”, ont réagi auprès de l’AFP ses avocats, Mes Marianne Abgrall et Mathias Chichportich.
“Cette accusation qui surgit près de 20 ans après et sans la moindre preuve est une nouvelle illustration du lynchage médiatico-judiciaire que subit Jean-Luc Brunel depuis le suicide de Jeffrey Epstein”, ont-ils dénoncé. Cette nouvelle mise en examen est intervenue après l’audition d’une mannequin qui l’accuse de l’avoir violée à la fin des années 1990 alors qu’elle était âgée de 17 ans, selon Le Parisien.
Le septuagénaire, soupçonné d’avoir joué le rôle de rabatteur pour M. Epstein et accusé de viols par plusieurs anciens top models, avait déjà été mis en examen en décembre 2020 pour “viols sur mineur de plus de 15 ans” et “harcèlement sexuel”. Également placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté pour les faits de “traite des êtres humains aggravée au préjudice de victimes mineures aux fins d’exploitation sexuelle”, il a été incarcéré.
L’ancien agent de mannequins, dont le nom est cité dans une enquête aux États-Unis sur le scandale sexuel impliquant Jeffrey Epstein, retrouvé mort dans sa cellule en août 2019, avait été interpellé à l’aéroport Charles-de-Gaulle alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour Dakar. Financier milliardaire, M. Epstein avait été inculpé en juillet 2019 aux États-Unis pour avoir organisé, entre 2002 à 2005, un réseau de jeunes filles qu’il aurait exploitées sexuellement.
Le parquet de Paris, alerté par l’existence potentielle de mineures françaises parmi les victimes de M. Epstein, avait ouvert une enquête préliminaire en août 2019. Une plainte avait été déposée deux mois plus tard contre M. Brunel pour des faits de “harcèlement sexuel” qui n’étaient pas prescrits contrairement à plusieurs accusations contre lui.
D’anciens mannequins, accusant des figures de la mode des années 1980 et 1990 de les avoir violées, ont demandé l’imprescriptibilité des crimes sexuels sur mineurs, lors d’une conférence au Sénat mardi. Parmi elles, la Néerlandaise Thysia Huisman, qui affirme avoir été “droguée et violée” par Jean-Luc Brunel en 1991. (AFP)
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