Trois questions à Guillaume Henry, directeur artistique de Patou

Paris - lacée sous l’aile du groupe LVMH depuis 2018, la maison Patou enregistre un taux de croissance de + 140 pour cent versus 2020. Après avoir dévoilé son premier sac de maroquinerie – d’autres devraient suivre –, la griffe a présenté mercredi, à Paris, sa collection automne-hiver 2022. Rencontre avec le directeur artistique, Guillaume Henry.

Pourriez-vous me parler de la nouvelle collection de Patou ?

Guillaume Henry : J’avais envie d’une collection qui soit évidemment mode mais aussi assez pratique, libre de mouvement, dans laquelle on peut vraiment bouger et faire de grands pas. C’est pour ça qu’il y a un gros focus sur la maille, beaucoup plus que jamais, sur une forme d’outerwear aussi avec des vêtements techniques que je n’avais jamais vraiment faits. Mais on est toujours dans des inspirations couture, parce que c’est quand même la vérité de la maison : il y a donc des matières inspirées de l’univers de la couture et également des polyesters recyclés – plus de 80 pour cent de la collection est en matière recyclée ou organique.

Et puis, il avait aussi l’envie de quitter Paris, c’est pour ça qu’on a été shooté dans les Yvelines avec une même garde-robe pour habiller deux femmes différentes : l’une plus d’extérieur et une autre plus d’intérieur et contemplative. On a des vêtements amples mais souvent portés avec un body ou une combinaison en maille. Très efficace, c'est un mot que j'aime bien.

Quel est le best-seller de la marque ?

Les manteaux fonctionnent très bien. À l’image des manteaux courts violets et noirs de la collection, ou d’un manteau beige qui peut aussi être porté comme une robe. J’aime bien la versatilité des vêtements. Avec une ceinture vous pouvez devenir quelqu’un d’autre. Tout peut se combiner pour vous autoriser à être la femme que vous voulez.

Vous êtes arrivé chez Patou en 2018. Quel bilan tirez-vous de ces quatre années ?

C’est une expérience absolument géniale dans une actualité tellement compliquée, entre les confinements, les problèmes économiques, les conflits. Mais le bilan que j’en tire est que j’ai quand même beaucoup de chance. On fait un métier super.