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Trois millions d’euros de montre Richard Mille volées

Par Herve Dewintre

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Alors que les cambriolages effectués dans les hauts lieux du luxe parisien ont défrayé la chronique ces derniers mois – et au passage, fait fuir les derniers clients du luxe qui se déplacent encore en boutique depuis les attentats de novembre dernier – ce hold up aura au moins le mérite de ne pas concerner une boutique mais un local de stockage situé à Paris. Rue Boissy d’Anglas précisément, où se dresse des bureaux de la société Richard Mille, célèbre horloger suisse dont chaque garde temps peut facilement couter plusieurs centaines de milliers d’euros l’unité. A titre d’indication, la montre Richard Mille portée par Rafael Nadal lors de la finale de Roland Garos coute un demi million d’euros. Les montres d'entrée de gamme sont commercialisées à partir de 70000 euros.

Aucun membre du personnel n’était présent sur les lieux. Aucune victime n’est à déplorer. Pas de fusil à pompes comme ce fut le cas le 19 mai dernier lorsque 3 hommes ont braqué une boutique Chanel Joaillerie sur l’avenue Montaigne emportant un butin estimé à plusieurs centaines de milliers d’euros, ni de voiture bélier comme en avril dernier, toujours dans une boutique Chanel, située à coté des Champs Elysées; juste quelques allées et venues au cours de la nuit de dimanche à lundi. Allées et venues suffisamment singulières pour que des voisins se décident à appeler la police ce lundi matin.

3 millions ou rien ?

Les voleurs savaient visiblement ce qu’ils faisaient: deux coffres - qui n’étaient pas scellés selons certains journaux- contenaient de nombreuses montres signés du prodige de l’horlogerie. La porte d’entrée seule a été forcée ce que confirme la marque. Là où la suite de l’histoire est plus surprenante, c’est sur la valeur du butin. Selon plusieurs sources policières citées notamment par BFMTV, le préjudice serait estimé à 3 millions d’euros. Somme conséquente mais cohérente au vu de la valeur des montres de luxe en question.

Pourtant, cet après midi, la société Richard Mille a adressé aux rédactions le communiqué suivant, contredisant légèrement la version policière: « seule une dizaine de montres et de documents administratifs a été dérobée. S’agissant de montres prototypes destinées uniquement à des shootings pour la presse française ou de versions de travail, munies de calibres automatiques, leur valeur marchande est nulle. Ces pièces ne sont donc pas commercialisables ». La marque rappelle que l’ensemble de la production réalisée dans sa manufacture en Suisse est directement exportée sur les marchés. Il n’empêche qu’on ne peut d’empêcher de penser qu’un prototype de montre Richard Mille, même s’il n’était pas destiné à être commercialisé en l’état, saurait intéresser de nombreuses personnes de profil diffèrent. L'enquête a été confiée à la brigade de répression du banditisme de la police judiciaire parisienne.

Crédit photo: capture d'écran plan de Paris

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