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Talonnette amovible et modèles quasi-sur mesure: la chaussure pour les sportifs blessés

Par AFP

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Avec une chaussure de sport présentée comme "révolutionnaire", grâce à une talonnette amovible, inventée par le podologue de l'Olympique de Marseille, une start-up marseillaise se lance à l'assaut du marché des "crampons" de foot et du running.

Ces chaussures ont "changé ma vie", assure la capitaine de la section féminine de l'OM, Caroline Pizzala. La joueuse, dont l'équipe vient de remonter en 1e division, est venue passer une batterie de test au laboratoire de biomécanique de l'Hôpital Nord de Marseille pour sa nouvelle paire.

Equipée de capteurs, elle exécute tous les gestes du football, enregistrés afin de calibrer exactement la chaussure à son pied, et de déterminer quel "wedge" lui convient le mieux: l'aspect le plus novateur vient de cette talonnette glissée dans une loge aménagée sous la semelle et qui donne son nom à la marque, Wizwedge.

Au choix, trois types de talonnettes interchangeables pour favoriser l'amorti, la dynamique ou une solution médiane, déclinés aussi en fonction du poids du sportif. Pour Pizzala, ces chaussures sont "un remède miracle: les douleurs, je ne les ai plus". Avant de découvrir les Wizwedge, elle devait passer en soins après chaque séance d'entraînement, kiné et ostéopathe, pour des problèmes de sciatique. "Je jouais sous infiltrations, ce n'était pas une solution", explique-t-elle.

"Tous les joueurs qui ont eu des pépins et ont porté nos produits se sont trouvés mieux", assure Jean-Luc Guer, à la fois podologue de l'OM et fondateur de l'entreprise.

Romain Alessandrini, que M. Guer soignait à l'OM, a résolu ses problèmes de voûte plantaire. "Ces chaussures m'ont sauvé la mise", raconte le joueur du Los Angeles Galaxy, devenu ambassadeur de la marque.

Tampon scientifique

"Elle est révolutionnaire", assure aussi Philippe Rouch, directeur du laboratoire de biomécanique humaine Charpak, à Paris. "Nous avons testé une trentaine de chaussures toutes marques confondues parmi les plus grandes, c'était de loin la meilleure", poursuit-il.

"Cette chaussure a été conçue pour une fois par le bon bout: le design n'a pas primé sur l'aspect biomécanique. C'est une belle innovation française qu'il faut soutenir", souligne le professeur Rouch.

Après 25 ans de recherches, et sept ans après la naissance officielle de sa marque, Jean-Luc Guer se lance aujourd'hui commercialement, et ses chaussures, vendues sur internet, sont aujourd'hui aussi présentes dans une vingtaine de magasins en France.

Mais la paire de crampons revient cher, jusqu'à 259 euros pour un modèle en cuir et 24,90 euros la paire de talonnettes supplémentaire, et la concurrence des mastodontes du marché est forcément rude.

"Le foot est très +marketé+", rappelle à l'AFP Kevin Geoffroy, du site Footpack, spécialisé dans les équipements de foot. "Les enfants vont en magasin en demandant la chaussure de Neymar, pas la chaussure d'Alessandrini ou la chaussure de (l'arbitre Tony) Chapron", Wizwedge équipant le syndicat des arbitres français SAFE.

"On n'est pas de front face aux géants du marché", pointe toutefois Jean-Luc Guer. Pour s'en sortir, Wizwedge vise plutôt une niche: "C'est la chaussure +santé+, celle qu'il faut conseiller aux joueurs qui ont eu de grosses blessures", explique Kevin Geoffroy: "Ils ne viennent pas pour faire comme les autres, ça ne marchera pas, eux ont le tampon scientifique".

"Elle est atypique, j'ai l'espoir qu'elle reste longtemps, on a besoin de marques comme celle-là, qui vont bouger les +gros+ en disant: +on n'est pas obligé de faire du orange fluo, on peut aussi prendre le foot sous l'angle santé-science+", ajoute-t-il.

Jean-Luc Guer, qui dit avoir été approché par les grandes marques du secteur mais préfère développer son projet seul, compte aussi beaucoup sur "le bouche à oreille" des joueurs, agents ou médecins de clubs. (AFP)

Avec une chaussure de sport présentée comme "révolutionnaire", grâce à une talonnette amovible, inventée par le podologue de l'Olympique de Marseille, une start-up marseillaise se lance à l'assaut du marché des "crampons" de foot et du running.

Ces chaussures ont "changé ma vie", assure la capitaine de la section féminine de l'OM, Caroline Pizzala. La joueuse, dont l'équipe vient de remonter en 1e division, est venue passer une batterie de test au laboratoire de biomécanique de l'Hôpital Nord de Marseille pour sa nouvelle paire.

Equipée de capteurs, elle exécute tous les gestes du football, enregistrés afin de calibrer exactement la chaussure à son pied, et de déterminer quel "wedge" lui convient le mieux: l'aspect le plus novateur vient de cette talonnette glissée dans une loge aménagée sous la semelle et qui donne son nom à la marque, Wizwedge.

Au choix, trois types de talonnettes interchangeables pour favoriser l'amorti, la dynamique ou une solution médiane, déclinés aussi en fonction du poids du sportif. Pour Pizzala, ces chaussures sont "un remède miracle: les douleurs, je ne les ai plus". Avant de découvrir les Wizwedge, elle devait passer en soins après chaque séance d'entraînement, kiné et ostéopathe, pour des problèmes de sciatique. "Je jouais sous infiltrations, ce n'était pas une solution", explique-t-elle.

"Tous les joueurs qui ont eu des pépins et ont porté nos produits se sont trouvés mieux", assure Jean-Luc Guer, à la fois podologue de l'OM et fondateur de l'entreprise.

Romain Alessandrini, que M. Guer soignait à l'OM, a résolu ses problèmes de voûte plantaire. "Ces chaussures m'ont sauvé la mise", raconte le joueur du Los Angeles Galaxy, devenu ambassadeur de la marque.

Tampon scientifique

"Elle est révolutionnaire", assure aussi Philippe Rouch, directeur du laboratoire de biomécanique humaine Charpak, à Paris. "Nous avons testé une trentaine de chaussures toutes marques confondues parmi les plus grandes, c'était de loin la meilleure", poursuit-il.

"Cette chaussure a été conçue pour une fois par le bon bout: le design n'a pas primé sur l'aspect biomécanique. C'est une belle innovation française qu'il faut soutenir", souligne le professeur Rouch.

Après 25 ans de recherches, et sept ans après la naissance officielle de sa marque, Jean-Luc Guer se lance aujourd'hui commercialement, et ses chaussures, vendues sur internet, sont aujourd'hui aussi présentes dans une vingtaine de magasins en France.

Mais la paire de crampons revient cher, jusqu'à 259 euros pour un modèle en cuir et 24,90 euros la paire de talonnettes supplémentaire, et la concurrence des mastodontes du marché est forcément rude.

"Le foot est très +marketé+", rappelle à l'AFP Kevin Geoffroy, du site Footpack, spécialisé dans les équipements de foot. "Les enfants vont en magasin en demandant la chaussure de Neymar, pas la chaussure d'Alessandrini ou la chaussure de (l'arbitre Tony) Chapron", Wizwedge équipant le syndicat des arbitres français SAFE.

"On n'est pas de front face aux géants du marché", pointe toutefois Jean-Luc Guer. Pour s'en sortir, Wizwedge vise plutôt une niche: "C'est la chaussure +santé+, celle qu'il faut conseiller aux joueurs qui ont eu de grosses blessures", explique Kevin Geoffroy: "Ils ne viennent pas pour faire comme les autres, ça ne marchera pas, eux ont le tampon scientifique".

"Elle est atypique, j'ai l'espoir qu'elle reste longtemps, on a besoin de marques comme celle-là, qui vont bouger les +gros+ en disant: +on n'est pas obligé de faire du orange fluo, on peut aussi prendre le foot sous l'angle santé-science+", ajoute-t-il.

Jean-Luc Guer, qui dit avoir été approché par les grandes marques du secteur mais préfère développer son projet seul, compte aussi beaucoup sur "le bouche à oreille" des joueurs, agents ou médecins de clubs. (AFP)

Photo: Wizwedge Facebook

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