Sucess story: Lafont 1844 joue le twist créatif du vêtement de travail
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Le spécialiste du vêtement professionnel , repris en 2016 est sans doute l’un des plus connus du grand public. Les images de la salopette de Coluche sont imprimées sur la rétine de l’inconscient collectif français. De même que toute une génération, celle qui avait quinze ans dans les années 80, se souvient de la toute jeune Sophie Marceau, révélée par La Boom, ravissante dans sa salopette trop grande pour elle. Une pièce emblématique, au nom de code très « workwear » : la cotte à bretelle 406.
Pour les deux, c’était du Lafont, que l’on appelait encore à l’époque Adolphe Lafont. Créée en 1844 à Villefranche -sur -Saône, la maison a pour ainsi dire inventé le vêtement professionnel. On lui doit aussi, et entre autres, la fameuse veste Coltin. Il y a tout un imaginaire derrière l’entreprise, celui de la France artisanale et industrielle. Bref, Lafont a décidé voici deux ans d’exploiter la richesse de ses archives pour créer une collection mode, dédiée au grand public. A un moment où les passerelles entre l’urbain et le workwear n’ont jamais été aussi prégnantes.
Lafont 1844 : la richesse des archives
Baptisée Lafont 1844, cette ligne au twist créatif a été dessinée dès le début par Louis-Marie de Castelbajac. Clin d’œil de l’histoire, son père, Jean-Charles a débuté sa carrière par un stage chez Lafont. Au-delà de l’anecdote, le jeune designer propose des pièces sincères, fonctionnelles, solides, indémodables … tout en réussissant l’exploit d’être très contemporaines. « J’aime la durabilité, la, j’aime aussi placer des parcelles de poésie dans la vie quotidienne. Quoi de plus concret qu’un vêtement métier, quoi de plus propice au détournement ? », expliquait-t-il lors de la naissance et de la présentation de ce label.
Vestes inspirées du modèle Coltin, chemises, combinaisons, en moleskine de coton et coton-polyester made in France sont revisitées de colorblocks francs et purs (oranges, bleu travail, kaki, noir, blanc) et de détails ingénieux : découpe discrète sur la manche pour pouvoir consulter sa montre sans avoir à dégager le poignet, pattes et cols de vestes rétro-réfléchissants, poches secrètes, zips graphiques… Le tout coupé dans des tissus made in France, essentiellement de la moleskine de coton et du coton-polyester recyclé. Une belle ode urbaine aux métiers populaires, qui répond à un besoin de racines et d’authenticité… tout en se positionnant sur un créneau haut de gamme. Du beau travail.
Crédit: Lafont