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Que retenir des cours « The Ego Academy » dispensés par Sophie Fontanel ?

Par Julia Garel

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Sur les bancs de l’Institut Français de la Mode (IFM), les étudiants inscrits en « Master of Image » à la rentrée 2019, ont une veine immense. L’école de mode leur a attribué un intervenant de choix : Sophie Fontanel.

Depuis octobre, la romancière et critique de mode Sophie Fontanel est aussi professeur. Le genre de professeur que l’on aimerait tous avoir, de ceux qui transmettent avec générosité et font profiter le monde d’une vision affûtée par l’expérience mais non dénuée d’une fraîcheur de grands passionnés. Par le monde, il faut comprendre, tous ceux qui ont accès à Instagram, la plateforme choisie par Sophie Fontanel comme support de cours. L'air de rien, comme si cela s'était toujours fait, la journaliste y diffuse pour ses élèves, et pour les autres, devoirs et leçons sous le nom de @TheEgoAcademy.

Les enseignements de Sophie Fontanel

Pour comprendre le contenu du cours, il suffit de lire l'intitulé : « The Ego Academy ». Sophie Fontanel, auteure d’un compte Instagram sur lequel elle a débuté par des selfies devant un miroir, enseigne à ses élèves comment manier sa propre image dans un monde régi par la communication moderne. Comment traiter les aspects narcissiques qu'implique un selfie ? Telle est la question centrale de son cours.

La thématique trouve sa pertinence dans la nécessité imposée aux créateurs de mode de savoir « se vendre », savoir parler de soi et savoir se mettre en scène. L’exercice, loin d'être simple, amène souvent la peur du ridicule et celle de passer pour un prétentieux.

À l’aide d’exemples, Sophie Fontanel démêle le problème en expliquant que le « "je" n’est pas sale » (Sophie Fontanel Rencontres FHCM - « Comment parler de soi sans être ridicule ? »). Sur son support de cours Instagram, elle évoque le « Triple autoportrait » de Norman Rockwell, l’autoportrait de l’anglaise Gillian Wearing, l'autoportrait multiple du japonais Tetsuya Ishida, Cindy Sherman et beaucoup d’autres artistes, toujours agrémentés d’un texte explicatif.

Énoncés les uns après les autres, les exercices donnés à ses élèves consistent à positionner l’autoportrait d’un artiste dans un lieu familier, à altérer un autoportrait déjà existant, à choisir dans l’Histoire un autoportrait dans lequel l’élève doit se reconnaître, à s’exprimer, et, enfin, à décrire à travers une vidéo un camarade de classe. Le tout, toujours via l’application Instagram pour que la théorie rencontre la pratique.

Par ce compte Instagram, @Theegoacademy, Sophie Fontanel démontre qu’un autoportrait recouvre finalement mille nuances et que se mettre en scène ne signifie par forcément se mettre à nu. Faire son autoportrait, c’est aussi choisir ce que l’on veut montrer, jouer avec son image et comprendre que le ridicule ne tue pas.

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Triple autoportrait, Norman Rockwell, 1960 ,oil on canvas I chose Rockwell’s self-portrait because it shows many dimensions of the artist in just one picture - his back in the working environment, his real reflection compared side-to-side to his ideal image of himself (which ,to me , is very fun and clever! ) moreover, he also managed to insert a little humour which is his identity - the behind-the-scene process he has shown us here is not the real process he’s using (Hyperrealism) He was just imitating the idea of how great artists painted themselves ( see at the corner of canvas - there are some reproductions of four self-portraits: Dürer, Rembrandt, Picasso and Van Gogh ) This portrait has been chosen to be the cover of the Saturday Evening Post of February 13, 1960 and has become the most iconic triple self-portrait of all time. @cabinetofpearpit #normanrockwell #theegoacademy

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Photo : IFM/Alice Litscher

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