New York fait défiler des stars mondiales à l'extravagant gala du Met
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New York - C'est la montée des marches la plus sélective de la planète : le gala du Metropolitan Museum of Art à New York a fait défiler lundi soir des centaines de stars internationales, dans des tenues extravagantes, pour une soirée annuelle philanthropique après deux éditions bouleversées par la pandémie.
Le « Met Gala 2022 », au cœur de Manhattan, a donné lieu à un déferlement d'images de vedettes répondant au code vestimentaire de cette année, « Gilded Glamour », en référence au « Gilded Age », l'âge d'or américain de la fin du XIXe siècle.
Elles se sont succédé dans des robes bustiers, smokings, tenues ultra chics, hyper glamour, scintillantes, invraisemblables ou même porteuses de messages politiques, sur les marches du Metropolitan Museum of Art (Met).
La liste des 400 stars de la mode, de la musique, du cinéma, des réseaux sociaux, de la politique ou des entreprises -- essentiellement américaines -- a été gardée secrète jusqu'au dernier moment. On y a vu Billie Eilish, Olivia Rodrigo, Cardi B, Megan Thee Stallion, Lenny Kravitz, Ariana DeBose, Sarah Jessica Parker, Gigi et Bella Hadid et Stromae qui a confié à l'AFP trouver « bizarre » d'être là mais qu'il se sentait « honoré », lui le « petit Belge ».
L'homme le plus riche du monde, le fantasque Elon Musk, a levé les bras devant la foule. En passe de racheter Twitter, il a promis sur le tapis rouge d'en faire le réseau social « le plus inclusif possible ».
Hillary Clinton a salué « l'esprit de l'Amérique » rayonnant au gala. Ont suivi les actrices Glenn Close, Sigourney Weaver et Jessica Chastain.
Premières arrivées, la youtubeuse Emma Chamberlain est apparue dans une sublime robe Louis Vuitton et la grande prêtresse de l'événement, la toute-puissante rédactrice en chef de Vogue Anna Wintour, dans un ensemble Chanel.
« Fin des armes à feu »
Le gala est aussi l'occasion d'un message politique: le maire de New York Eric Adams a débarqué avec une veste qui portait dans son dos son slogan de campagne exigeant « la fin de la violence par armes à feu » dans une ville meurtrie par la criminalité.
Dans la pure tradition philanthropique américaine, la soirée, qui a lieu le premier lundi de mai, est destinée à financer le département mode du Met (The Costume Institute) et coïncide avec sa grande exposition annuelle. Elle a été présentée lundi matin à la première dame des Etats-Unis, Jill Biden, qui y a vu « la célébration des designers et de la mode qui ont façonné la véritable identité de l'Amérique ».
Place cette année à une « Anthologie de la mode » américaine, une rétrospective des XIXe et XXe siècles d'une centaine de vêtements revisités par des réalisateurs et créateurs comme Sofia Coppola, Martin Scorsese ou Tom Ford.
L'actrice américaine Blake Lively est apparue dans une robe bustier surprise Versace avec un noeud en satin démesuré, dévoilant un imprimé hommage à l'architecture new yorkaise. Le gala s'est tenu alors que des journalistes et éditeurs de Vogue et d'autres titres du groupe Condé Nast (GQ, Vanity Fair, Glamour etc.) ont lancé un mouvement pour créer un syndicat, ce qu'ils ont rappelé sur les réseaux sociaux avec un pastiche de couverture de Vogue : « Met Gala 2022 la plus longue nuit des travailleurs ».
Kardashian en Marilyn
Sur le tapis rouge, il y a eu moins d'excentricités que les années passées : en 2019, le chanteur et acteur Billy Porter était apparu en dieu du soleil, déployant des ailes dorées et porté par des hommes au torse musclé. Et personne n'a égalé Lady Gaga et son strip-tease sur les marches.
Toutefois, Kim Kardashian, apparue toute de noir vêtue (y compris le visage) en septembre dernier, a bouclé ce méga défilé par un coup d'éclat: cheveux attachés et blond platine, moulée dans une robe beige scintillante, copie de celle que portait Marilyn Monroe lors de sa célébrissime chanson « Happy Birthday Mr President », à l'approche du 60e anniversaire de la mort de l'icône mondiale.
Créé en 1948, le gala du Met a longtemps été réservé à la très haute société new-yorkaise, mais Anna Wintour, qui l'a repris en main en 1995, l'a transformé en événement « people » adapté à l'ère des réseaux sociaux. Cette année, le titre de co-président d'honneur a d'ailleurs été offert au patron d'Instagram, Adam Mosseri, aux côtés d'Anna Wintour et du styliste Tom Ford. (AFP)