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Myanmar: le secteur textile rejette le salaire minimum et fermera des usines

Par Anne-Sophie Castro

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L’industrie textile de Myanmar a rejeté le salaire minimum approuvé par le gouvernement du pays. La patronale du secteur de la région asiatique (Mgea) a indiqué ses motifs de rejet de la taxe minimum imposée par le gouvernement et a annoncé la fermeture d’usines ainsi que le licenciement de mille ouvriers.

La semaine dernière, le gouvernement de Myanmar, un pays en phase de devenir un des pôles mondiaux d’approvisionnement de mode, a fixé à 2,8 euros (3 600 kyats) le salaire minimum journalier. Depuis, cinq fédérations syndicales de la région ont donné leur accord à la hausse du salaire proposé.

Avant l’annonce du gouvernement, le salaire minimum dans le pays était de 1,9 euros par jour. Les bas coûts salariaux ont attiré de nombreux investisseurs étrangers au cours de ces dernières années, notamment en provenance de Chine et de Corée du Sud. Ces entrepreneurs sont les plus réticents à accepter la hausse du salaire.

Des usines chinoises et coréennes emploient 200 000 personnes

Actuellement, Myanmar dispose d’une trentaine d’usines textiles appartenant à des entrepreneurs chinois et une soixantaine à des coréens. Ces centres de production emploient environ 200 000 personnes.

D’après les données du gouvernement de Myanmar, 407 entreprises ont investi 4 420 millions de dollars (environ 4 000 millions d’euros) dans l’activité industrielle du pays jusqu’au mois de mai 2015. De cet investissement, 9,5 pour cent ont été versés par des associés étrangers. En plus des bas salaires, le pays offre des droits de douanes zéro en Union Européenne et aux Etats-Unis.

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