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Mode et « French touch » : pleins feux sur Maison Montagut

Par Odile Mopin

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C’est l’histoire d’un polo. D’un polo « fétiche » sobre, doux et soyeux, tissé dans le Fil Lumière inventé par la maison en 1963. C’est l’histoire d’un polo oublié, d’un polo perdu, qu’on avait justement très envie de porter ce jour-là … Et racheté aussitôt, parce que l’on ne peut s’en passer, avant de retrouver le premier millésime, vingt ans d’âge… derrière le canapé du salon. Cette petite histoire (vraie) illustre bien ce qu’est Maison Montagut aujourd’hui : une maison affective, émotionnelle, s’inscrivant dans la continuité, l’intemporalité, et son savoir-faire patrimonial, la maille.

Une « marque refuge »

Toujours familiale, la marque dont la genèse remonte à 1880 avec la création de la Bonneterie Cévenole est aujourd’hui dirigée par la sixième génération, le tandem constitué par Nicolas Gros, directeur général et Marine Lozet, la directrice artistique. De ses racines, la maille et la soie, puis le fameux fil artificiel « lumière », sublimant l’aspect soie Montagut a su créer un univers distinctif, à part, nourri de son savoir-séculaire. Si la marque et ses polos Lumière se sont constitués un véritable petit empire en Chine notamment et en Asie en général depuis 2000, elle tente de se réinventer en France. Son défi : surfer sur ses valeurs patrimoniales tout en se modernisant, en séduisant un public plus jeune. Flirter plus étroitement avec la mode, sans faire de concession à sa promesse de qualité, d’intemporalité.

Ces dernières sont justement, veut croire David-Alexandre Detilleux, directeur commercial et marketing de la marque, un atout pour rebondir après la crise. « Nous sommes des spécialistes de la maille depuis 140 ans. Nous avons déjà entamé notre mue, en devenant Maison Montagut, en nous rajeunissant via des pièces plus mode, en terme de communication, mais il faut continuer, plus que jamais à capitaliser sur notre savoir-faire, la maille naturelle, dans ses états, du cachemire au mérinois en passant par la laine et la soie », explique-t-il.

Les collections ont donc été recentrées, avec la fusion de la ligne Pôles, aux looks plus contemporains, plus déstructurés). Elles ont été aussi resserrées : moins de pièces, mais déclinées dans un plus large éventail de matières, des réinjections d’anciens produits, emblématiques de la maison. Le développement de collaborations exclusives (la prochaine avec le rappeur Oxmo Puccino), mais aussi des capsules couleurs et tendances plus « créatives » (ligne Mosaïque et Tie & Dye pour cet été) viennent ponctuer et bousculer un peu l’ensemble. Sans oublier un travail sur les matières bio et recyclables.

« Avant la crise sanitaire, souligne David-Alexandre Detilleux, Maison Montagut s’était engagée dans une bonne dynamique. Nous avons gardé le lien pendant le confinement et la fermeture de nos dix boutiques françaises. Maison Montagut est perçue comme une marque refuge, doit le rester tout en évoluant. C’est un exercice difficile et passionnant qui passe avant tout par le plan de collection ».

Outre son petit réseau hexagonal (avec la vitrine phare rue du Marché Saint-Honoré) la griffe est diffusée via 200 détaillants multimarques. A l’export, en dehors de la Chine, et de l’Asie du Sud-Est Montagut dispose d’une filiale commerciale au Japon. Et diffuse ses produits aux Etats-Unis via une centaine de multimarques aux Etats-Unis, qui traversent une période plus que délicate.

« Il va falloir être très souple, très réactif, très agile. Savoir anticiper de plus en plus vite. Nous approfondissons l’axe digital et travaillons notamment sur la « relation -client », pour proposer du conseil, des rendez-vous « sur-mesure », les présentations exclusives de nouvelles collections à nos meilleurs clients, etc. C’est indispensable », conclut le responsable.

Crédit: Maison Montagut

Maison Montagut