Mode à Milan: Zegna lance la fashion week entre classique et sportswear
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La marque italienne Ermenegildo Zegna a lancé vendredi soir, à Milan, la fashion week masculine avec un défilé inspiré des années 40 et 50 mêlant looks classiques et sportswear. Pour son retour chez Zegna en tant que directeur artistique, Alessandro Sartori avait choisi le Hangar Bicocca, ses 15.000 metre carré et sa nef de 30 mètres de haut pour présenter sa collection automne-hiver 2017-2018.
Au milieu des hautes tours de béton du plasticien allemand Anselm Kiefer, il a proposé des looks très urbains, mariant confort et sophistication. Manteaux longs ou courts, costumes, sweats à capuche dominent un vestiaire multigénérationnel, porté par des modèles venus du monde entier.
Les costumes sont en cachemire ou en soie, les blousons en nubuck et les blasers, à effet "doudoune", sont portés sur des pulls avec cols en "V". Le soir, l'homme Zegna porte un smocking aux motifs jacquard et aux pantalons amples avec des zips aux chevilles. Le show Zegna était le premier des 37 défilés qui se succèderont jusqu'à mardi au Milano Moda Uomo.
Les grandes enseignes transalpines sont fidèles au rendez-vous comme Versace, Prada, Fendi ou encore Armani qui sera, conformément à la tradition, le dernier à présenter mardi ses modèles pour la saison automne-hiver 2017-2018. Comme il le fait depuis plusieurs années, le styliste italien soutiendra une fois encore de jeunes talents en accueillant dans son théâtre milanais trois nouvelles griffes venues d'Asie: Yoshio Kubo (Japon), Moto Guo (Malaisie) et Consistence (Chine et Taïwan). Elles se succèderont dans un show collectif qui précédera le défilé Armani.
Quelques grands noms manquent toutefois à l'appel comme Vivienne Westwood, revenue à Londres au début du mois, mais aussi de Bottega Veneta, Calvin Klein ou Gucci, qui ont décidé de présenter simultanément leurs collections masculines et féminines le mois prochain.
Défections
Le choix de faire défiler hommes et femmes ensemble est d'ailleurs une tendance qui se confirme dans le milieu de la mode, les marques trouvant au moins deux avantages à cette formule "deux en un": elles gagnent en visibilité, en attirant plus de médias, et font l'économie d'un défilé. Pour compenser ces défections, le calendrier s'est enrichi de quelques grands noms comme Moschino, Antonio Marras, Frankie Morello ou N°21 qui feront leur retour sur les podiums.
Plusieurs griffes montantes seront aussi présentes à l'invitation à la Chambre nationale de la mode italienne, parmi lesquelles Christian Pellizzari, Federico Curradi, Malibu 1992, Sunnei, Wood Wood ou le créateur chinois Miaoran, protégé de Giorgio Armani. Après être passé par Lanvin, Céline et Cacharel, le jeune créateur belge Cédric Charlier présentera sa première collection masculine lundi, tout comme le label Palm Angels et Billionaire, la marque fondée il y dix ans par l'homme d'affaires italien Flavio Briatore.
L'enseigne de luxe Vuitton devrait créer l'événement de cette fashion week lombarde en ouvrant à partir de samedi et jusqu'au 29 janvier son premier "pop up store" en Italie, un magasin éphémère entièrement dédié à l'univers masculin et installé dans le Brera, au coeur du quartier des artistes. La boutique accueillera en exclusivité la collection hommes printemps-été 2017 dessinée par le britannique Kim Jones, directeur artistique de la marque depuis 2011. Cette nouvelle fashion week s'ouvre alors que s'achève à Florence le 91e Pitti Uomo, le salon de la mode masculine au cours duquel le gouvernement italien a annoncé qu'il allait renforcer son soutien au secteur.
Les ressources qui lui seront allouées augmenteront cette année de 45 pour cent pour passer à 35 millions d'euros, contre 24 millions en 2016. La mode est le deuxième secteur industriel de l'Italie après la mécanique. Il représente 35 pour cent de toute la filière mode européenne. (AFP)
Photo: Zegna Facebook