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Mode à Milan : la femme est sportive chez Emporio Armani

Par AFP

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Les couleurs s'opposent, les styles s'entrechoquent. En cette troisième journée des collections de prêt-à-porter pour l'hiver prochain, les couturiers milanais ont joué vendredi la carte des contrastes, mariant avec brio les contraires, que ce soit dans les matières, les formes ou les genres.

C'est une femme dynamique qui a inspiré Giorgio Armani pour concocter la nouvelle collection de sa ligne jeune Emporio, aussi à l'aise en tenue sportive qu'en robe scintillante de soirée. Elle joue tantôt la femme de monde avec ses jupes droites mi longues, ses pantalons à pinces, ses vestes-boléro, sans oublier les touches de fourrure sur un col ou sur des manches et les noeuds noués à son cou ou à sa taille, et tantôt la jeune fille urbaine et active.

Le vestiaire sportif et informel est très présent, en effet, dans cette collection avec des sneakers dorées et des pantalons courts moulants façon leggings. Y pointe aussi parfois côté un rebelle, comme en témoignent les chaînettes accrochées aux bottines ou bérets pour une allure désinvolte. Le couturier va jusqu'à oser les chaussettes montantes d'écolière dévoilant le genou sous une jupe courte ou encore une doudoune démesurée pour aller en soirée sur un podium, qui se transforme en piste de discothèque.

Le créateur joue à fond sur les contrastes : masculin/féminin, noir contre blanc, matières classiques, tel velours, soie et flanelle combinées avec un insolite PVC transparent utilisé pour confectionner des jupes (portées sur de chastes collants blancs) ou couvrir vestes et pantalons leur donnant une insolite brillance.

Somptueuses étoffes

C'est une explosion de couleurs et sensations qu'offre de son côté la maison Etro, connue pour ses somptueuses étoffes. La griffe nous emmène dans des contrées lointaines entre les steppes mongoles, la cordillère des Andes ou encore l'Inde et le Népal... Tissus, imprimés, longueurs, textures... Tout s'entremêle en joyeux patchwork dans une même énergie chaleureuse.

Les parkas en tweed oversize et les doudounes jacquard matelassées se portent sur des robes plissées légères en soie. Les manteaux-robes de chambre sont majestueux comme des kimonos, les ensembles pantalons façon pyjama font penser à des tenues de judo.

Des dragons sont brodés dans le dos de vestes en peau de mouton retourné, des rubans colorés décorent les blouses aux motifs ethniques, rebrodées de fil d'or, des broderies métalliques illuminent un top ou une robe. Même jeu de contrastes chez Krizia, qui propose des tenues minimalistes, où blanc et noir dialoguent sans se heurter comme le Yin et le Yang. L'historique marque italienne, passée sous pavillon chinois en 2014, mélange elle-aussi les genres, balançant entre décontracté et habillé. Ainsi un petit caban s'enfile sur une robe sinueuse, un simple col roulé ou un chandail jacquard accompagnent des jupes portefeuille. Un costume d'homme aux larges épaules côtoie des robes à petits plis très féminines aux volumes aériens.

Le masculin et le féminin s'entrecroisent également chez Lucio Vanotti, étoile montante de la mode italienne et adepte de l'unisexe, mais avec un accent plus prononcé pour le vestiaire féminin cette saison. Le designer manie les étoffes avec habileté, jouant sur les volumes à travers des ensembles comme sculpté ou, au contraire en enveloppant de près le corps avec différentes strates de tissus impalpables dans des tons clairs et neutres : rose, chair et blanc.

De grands châles-couvertures se transforment en jupes ou ponchos. Ici et là, les asymétries des coupes accentuent le mouvement, tout en maintenant un juste équilibre pour des vêtements fluides et toujours sans contraintes, agréables à porter. (AFP)

Photo: Giuseppe Cacace / AFP

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